Justice: clôture de l’instruction dans l’affaire Khalifa Sall

04 - Avril - 2017

Justice: clôture de l’instruction dans l’affaire Khalifa Sall

À peine ouverte, l'instruction visant Khalifa Sall est déjà close. Placé en détention provisoire et inculpé depuis le 7 mars pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, l'édile et ses présumé complices pourraient comparaître sous peu devant un tribunal dans l'affaire liée à la caisse d'avance de la mairie de Dakar. Le préjudice allégué serait de 2,7 millions d'euros.

Selon nos informations, le doyen des juges de Dakar a en effet rendu ce lundi 3 avril deux décisions distinctes dans ce dossier sensible. Conformément à l’avis du Parquet, il a d’abord refusé la demande de liberté provisoire introduite par les avocats de Khalifa Sall. La défense a fait appel.

Mais surtout, moins d’un mois après l’ouverture de l’instruction, il a rendu une ordonnance de clôture, signifiant la fin de ses investigations. La défense, qui ne peut légalement faire appel de cette décision, dispose de trois jours pour formuler des observations. Après quoi le Parquet aura à son tour quinze jours pour prendre ses réquisitions.

Et ensuite ? Soit le ministère public se prononce en faveur d’un non-lieu, ce qui s’annonce improbable au vu de sa position depuis le début de l’affaire ; soit Khalifa Sall comparaît sous peu devant un tribunal.

Les élections législatives dans le viseur ?

« Pourquoi cette course contre la montre ? », s’étonne un proche du maire. « La main de la justice se referme-t-elle aussi vite sur Khalifa Sall en raison du calendrier des élections législatives, prévues le 30 juillet ? »

Une question que se pose aussi l’un des avocats de l’édile socialiste, selon qui cette clôture est « anormalement expéditive ». « À lui seul, le rapport de l’Inspection générale d’État (IGE) à l’origine des poursuites fait pas moins de 700 pages », rappelle la même source, qui martèle sa conviction : « L’objectif est de juger Khalifa Sall et de le condamner au plus vite afin de le rendre inéligible avant les législatives. »

Interrogée en fin de semaine dernière, l’ancienne Première ministre Aminata Touré, actuellement envoyée spéciale du président Macky Sall, rejetait en bloc toute présomption d’instrumentalisation de la justice dans ce dossier. « L’Afrique a suffisamment souffert du détournement des deniers publics et de la corruption », déclarait-elle à Jeune Afrique. « Qu’on arrête de piller les fonds publics et de venir ensuite crier à la chasse aux sorcières ! »

Autres actualités

19 - Juillet - 2018

Pape Samba Mboup : "Me Madické Niang veut être le candidat du PDS, mais, a peur de s'assumer"

Dans ses confidences faites à sourceA, celui qui a été exclu du parti de Me Abdoulaye Wade confie que, certains hauts responsables du parti libéral ont...

19 - Juillet - 2018

Une étude envoie Macky Sall au second tour avec 30.1%

Selon une étude Macky Sall, ne pourra pas gagner les élections présidentielles de 2019 au premier tour. Le président sortant aura des difficultés dans toutes...

19 - Juillet - 2018

Mame Mactar Gueye et « la Ouma se réjouissent de la libération de Imam Ndao »

La Chambre criminelle spéciale de Dakar a acquitté, ce jeudi, Imam Alioune Badara Ndao. Une bonne nouvelle, selon, Mame Mactar Gueye, vice-président de Jamra, joint au...

18 - Juillet - 2018

Le ministre du Commerce clôt le débat : "Rien n'interdit Auchan d'exercer au Sénégal"

Les instigateurs du mouvement "Auchan Dégage" n'auront pas le soutien du ministre du Commerce . Alioune Sarr a fait clairement remarquer aux commerçants qui s'agitent pour le...

18 - Juillet - 2018

Procès en appel de Khalifa Sall : Le Sénégal à l'écoute du juge Demba Kandji

Le procès en appel de Khalifa Sall et Cie reprend ce mercredi. Il avait été suspendu le 12 juillet pour permettre aux avocats de la défense de se procurer la...