Justice : le Sytjust révèle « le plan » de Ismaïla Madior Fall
Lors d’un sit-in tenu ce lundi au Palais de justice de Dakar, le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) a affiché sa détermination à ne pas abandonner de sitôt sa lutte pour revendiquer le respect des accords signés avec l’Etat le 17 octobre dernier.
Le sit-in a été aussi organisé dans toutes les régions du Sénégal, ce pour rappeler les promesses non tenues du gouvernement et la sourde oreille du ministre de la Justice. Face à la presse, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice, El Haj Ayé Boun Malick Diop, porte-parole du jour, a annoncé un plan de riposte contre les autorités étatiques, et en particulier le ministre Ismaila Madior Fall.
Selon lui, les travailleurs de la justice vont aller en grève illimitée à partir du 27 décembre prochain. « Nous ne voudrions pas que la machine judicaire soit grippée quels que puissent être les subterfuges que le gouvernement prendra quand les travailleurs de la justice iront en grève illimitée. Car, on nous dit que le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall prépare des gendarmes, des gardes pénitentiaires pour se substituer aux travailleurs de la justice.
Ça, ce n’est pas une solution et le faire serait un aveu d’échec, le faire serait dire à l’opinion publique que l’Etat n’est pas capable de régler des problèmes posés par les travailleurs de la justice dont les revendications amélioreraient la qualité du service public de la justice » selon Ayé Boun Malick Diop.
Estimant que la décision du ministre montre que ceux qui ont en charge la gestion du ministère de la Justice ignorent le rôle fondamental et la partition joués par les travailleurs de la Justice, le Syndicat appelle le gouvernement à plus de considération, au respect des termes du protocole d’accord signé avec le Sytjust le 17 octobre dernier, pour procéder à la mise en solde des indemnités consenties aux travailleurs de la justice.
En outre, ces derniers demandent également au président de la République de veiller à la signature des décrets que le gouvernement a adoptés le 25 juillet mais aussi ceux adoptés mercredi dernier. Toutefois, les travailleurs de la Justice ont tenu à rappeler leur importance dans ce secteur. « Les gendarmes et les gardes pénitentiaires n’ont pas leur place à moins qu’ils soient devant les portes pour régler la sécurité.
Nous rappelons au Président que vouloir déployer l’armée tout entière pour se substituer à nous ne règle en rien le problème car le travail que nous abattons est un travail d’expertise qui nécessite beaucoup d’années d’expérience pour assurer l’offre de service public, pour assurer un bon concours à l’exercice du pouvoir judiciaire. »