KAOLACK - BATAILLE AUTOUR DE LA PARITE DANS LE BUREAU MUNICIPAL LE GROUPE D’ACTIONS CITOYENNES N’ENTEND PAS CEDER

03 - Janvier - 2017

KAOLACK - BATAILLE AUTOUR DE LA PARITE DANS LE BUREAU MUNICIPAL LE GROUPE D’ACTIONS CITOYENNES N’ENTEND PAS CEDER

La guerre déclenchée par le groupe dit d’actions citoyennes contre le maire de la commune de Kaolack, Mariama Sarr, pour le respect d’une parité alternative dans le bureau municipal, comme l’a ordonné la Cour suprême dans la dernière délibération de règlement de ce différend institutionnel, fait rage dans la commune de Kaolack.

Après la dernière réunion de session budgétaire où il était aussi question pour le maire Mariama Sarr et le Conseil municipal de changer les postes de 6e et 8e Adjoint au maire pour le respect de la parité dans ce bureau, le groupe de dissidents, entre autre composé des conseillères municipales, Mbenda Ndiaye Cissé, Ndèye Lobé Lam et Sokhna Mbacké n’entend pas baisser les bras. Autrement dit, accepter le bureau actuel tel qu’il a été institué en raison de 5 femmes/5 hommes dont le maire Marima Sarr.

A les entendre parler, ces conseillères et leurs supporters menacent de poursuivre le combat pour faire respecter une parité non seulement égalitaire dans le nouveau bureau constitué, mais surtout une parité alternative, en somme un bureau où les membres sont alignés sur la logique «un homme/une femme». Leur dernière rencontre avec la presse tenue dans siège de l’Aprofes de Kaolack, a ainsi été l’occasion de déplorer ce qu’ils appellent la confiscation des droits des femmes dont le maire Mariama Sarr a fait usage pour réussir son forfait.

Interrogé cependant sur cette affaire, Diawar Kane, conseiller municipal et président de la Commission culturelle et loisirs constate que « la parité est bel et bien effective au sein du bureau dont ce groupe de conseillers fait tantôt allusion. Déjà à Kaolack, le tribunal de 1ère instance avait donné raison à ce bureau, mais n’a jamais ordonné le respect d’une parité alternative au sein du bureau parce que sachant que c’est seulement par le vote qu’on peut obtenir ces postes. On ne peut pas empêcher à un homme ou une femme de lever la main pour un poste donné. Si par hasard un homme bat une femme, il se saisit automatiquement du poste. Si aussi, le contraire se pose, c’est la femme qui l’emporte », a indiqué Diawar Kane.

Pour lui, « l’exemple le plus illustrant concerne l’Assemblée nationale. Après la 1ère vice présidente Awa Guèye, il y a Cissé Lô et ensuite Abdou Mbow. Et pourtant, nul n’ignore que la parité est entièrement respectée dans cette institution. Aussi au Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), derrière le président Tanor Dieng, c’est Mael Thiam qui vient. Pour dire simplement que la notion de parité au Sénégal bute sur un problème d’applicabilité. Elle risque de faire couler beaucoup d’encre car c’est aussi l’une des rares lois où les magistrats ne se sont pas encore entendus ».

Pour Cheikh Ndaw, de la Commission de la communication et de l’Etat civil, « c’est en effet une réalité, la Cour suprême avait demandé à l’époque de rectifier la composition du bureau municipal, mais n’a nullement mentionné le respect d’une parité alternative.

Selon la loi, cette parité alternative n’est effective pour que la constitution des listes, mais pas dans le bureau où l’attribution d’un quelconque poste se fait par voie de vote. Au Conseil municipal de Kaolack, nous avons toujours agi en fonction de la loi et du code électoral. Mais nous avons aussi que ni le code électoral ni la loi paritaire n’ont fait allusion à une parité alternative ». Mais le plus important, selon lui, et que beaucoup ne comprennent pas est que le bureau municipal, en marge de ses propositions, n’a aucune légitimité dans le fonctionnement et la gestion pour être source de divergence », a t-il fait comprendre.

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