KAOLACK - CONTRE LES 40 FRS DE TAXE IMPUTEE A L‘EXPORTATION LES PRODUCTEURS ET EMPLOYES D’UNITES DE TRAITEMENT HERITENT DU COMBAT

06 - Janvier - 2017

KAOLACK - CONTRE LES 40 FRS DE TAXE IMPUTEE A L‘EXPORTATION LES PRODUCTEURS ET EMPLOYES D’UNITES DE TRAITEMENT HERITENT DU COMBAT

Les associations de producteurs en activité dans les départements de Kaolack et Nioro, les employés des unités de traitement et de mise en conditionnement se sont fortement mobilisés hier, jeudi, dans les villages de Dinguiray et Taïba Niassène. C’était pour prendre la défense des opérateurs exportateurs de graines et manifester leur désaccord par rapport aux 40 Frs fixés sur la taxe à l’exportation et dont le décret a été rendu public par les autorités compétentes.

Estimant que c’est grâce au marché de l’exportation qu’ils arrivent à entrer dans leurs comptes, ces milliers de producteurs et travailleurs dans la filière ont profité de l’occasion pour inciter l’Etat à réduire cette taxe, compte tenu de la nature des graines obtenues dans la production de cette année, du manque de concertation directe avec les opérateurs, mais également du prix que le marché de l’exportation leur propose et qui dépasse souvent les 210 Frs. Aussi, ils disent formuler une telle requête pour attirer l’attention des décideurs du fait que c’est depuis l’ouverture du marché de l’exportation au Sénégal que les efforts du paysans ont commencé à être payés.

Selon le président du Syndicat national des paysans sénégalais, Tamsir Ndiaye, «si on dit bien les choses, il faut reconnaître que le producteur sénégalais est parvenu aujourd’hui à se payer deux tonnes de ciment et du sable en vendant sa tonne d’arachide, grâce au système d’exportation de l’arachide vers la Chine et certains pays asiatiques. Non seulement, le paysan est actuellement en mesure de couvrir ses dépenses, mais grâce à l’exportation, il bénéficie d’une valeur ajoutée capable de booster ses transactions commerciales. Il vend son arachide après décorticage et gagne plus dans la vente des coques d’arachide et la sciure qui constitue aujourd’hui un facteur potentiel de sauvegarde de l’environnement. Et, grâce à ce produit, l’homme rural n’a plus besoin d’aller couper la forêt pour satisfaire sa femme en bois de chauffe», a constaté le président des producteurs du village de Dinguiray.

Pour Babacar Ndiaye, employé dans une unité de conditionnement, «c’est un coup dur que l’Etat nous a porté. Nous, nous vivons de l’exportation. Dans cette usine, nous sommes des milliers de travailleurs et travailleuses. Chaque jour, les personnes quittent une trentaine de villages dont Keur Abibou, Keur Omar Tounkara, Tawa Walo, Ndiobène Santhie, Keur Sa Coumba, Keur Omar Rokhy, Keur Omar Asta, Kolma Dior pour venir travailler dans ce complexe. A part eux, d’autres collègues ont quitté Kaffrine et certains villages très reculés du département de Koungheul pour venir gagner fortune dans ce village. C’est pourquoi d’ailleurs, depuis que la grève a commencé, on a trouvé des familles entières qui ne sont plus en mesure de joindre les deux bouts, autrement dit d’assurer la dépense quotidienne. Certes, nous savons que l’Etat ne peut plus reculer, mais nous l’invitons à réduire les 40 Frs de taxe pour sauver toute une génération de travailleurs», nous a t-il confié.

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