Kaolack : Des élus pour la délimitation des communes
Kaolack : Des élus pour la délimitation des communes
La dé́limitation territoriale est devenue un problème pour les nouvelles communes issues de la ré́forme de l'acte III de la décentralisation.
Des conseillers municipaux de la commune de Kaolack ont annoncé, au cours d’un point de presse, mardi dernier, la mise en place d’un Collectif pour la défense du territoire de la circonscription. Leur objectif est de vulgariser les textes législatifs et réglementaires délimitant la commune pour prévenir les conflits territoriaux favorisés par l’Acte 3 de la décentralisation généralisant les communes de plein exercice en milieu rural.
Lors d’un point de presse organisé, mardi dernier, pour une meilleure vulgarisation de la délimitation géographique des collectivités locales, le Collectif pour la défense du territoire communale (Cdtc) a demandé aux autorités étatiques de promouvoir des mesures techniques pour la délimitation systématique des frontières de toutes les communes. Ces conseillers communaux de la ville de Kaolack entendent ainsi prévenir les conflits territoriaux engendrés par le principe de la communalisation intégrale posé par l’entrée en vigueur de l’Acte 3 de la décentralisation dans notre pays.
Selon Cheikh Ndao, adjoint au maire de Kaolack, qui coordonne ce collectif dans lequel on retrouve des élus de la majorité et de l’opposition, « la pertinence de mettre en place une telle structure s’impose à toutes les grandes villes aux frontières ayant subi des modifications substantielles avec les vagues de découpages territoriaux dont la dernière a eu lieu avec l’avènement de l’Acte 3. Créant ainsi des communes de plein exercice en lieu et place des anciennes communautés rurales ».
Avec ses pairs, il compte poursuivre dans la dynamique d’encourager les services techniques habilités de l’Etat à procéder systématiquement à des délimitations des frontières entre les communes partageant le même espace géographique. « Pour la commune de Kaolack, ce travail a été fait en se basant sur le décret 68.175 de 1969 qui lui rattache le village de Ngane Saer au nord est, ainsi que sur l’axe Ndiaffate et Kahone. Il reste d’en faire de même pour notre frontière avec Mbadakhoune », a-t-il précisé. Interpellé sur le contexte de la mise en place de ce mouvement au lendemain de la manifestation des populations de Ndiaffate qui s’opposaient à l’extension des périmètres de production de sel par une société de la place, M. Ndao s’est refusé à établir tout lien avec cette affaire.
Toutefois, il a consenti à avouer leurs préoccupations sur un fait : « la commune de Kaolack étouffe ». L’adjoint au maire a ajouté qu’ « il faut que les autorités se saisissent de cette question avec responsabilité pour éviter un autre Mbane », en esquivant soigneusement d’évoquer un quelconque conflit territorial avec les communes qui ceinturent la ville de Kaolack.