KAOLACK - DISPARITION DU KHALIF GENERAL DE LEONA NIASSENE, HOMME DE DIEU ET IMMINENT PROFESSEUR EL HADJI IBRAHIMA NIASSE S’EN EST ALLE
El Hadji Ibrahima Niasse, le Khalife général de Léona Niassène est décédé dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre dernier à l’hôpital régional EL Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack où il était interné pendant prés de trois semaines. Ceci à la suite d'une longue maladie qui l'a exempté des prières qu'il dirigeait dans la grande mosquée de Léona Niassène pendant plus de trois (3) décennies. Âgé de 85 ans, El Hadji Ibrahima Niasse était le 4e Khalife de Mame Khalifa Niasse décédé en 1959.
Sa disparition est une grande perte pour toute la Ummah Islamique et laisse un vide pour la famille Niassène qui l’a tant adoré pour sa disponibilité de servir son prochain, son courage de défendre l’Islam qui est sa religion et le bâtisseur de la «Tarihha AL Tidianya» à laquelle il appartenait. Mais l’homme était aussi un grand stratège. Car, malgré les huit (8) petites années qu’il a passé au trône, il a réussi à transformer toute la cité religieuse de Léona en modernisant la mosquée et à réaliser une esplanade pour l’organisation des Gamous et autres événements religieux d’envergure dans ce temple.
Dans sa famille et au sein de la plupart des foyers religieux, sa maîtrise du Coran, sa connaissance de la «Tarikha» et la culture dont il jouissait ne faisaient nullement l’ombre de doute. Les témoignages recueillis hier auprès de ses proches, indiquaient que tout le monde savait la dimension spirituelle de cet homme de Dieu et imminent professeur qui avait gagné l’estime de sa propre famille.
Déjà, à bas-âge, El Hadji Ibrahima Niasse était confié à son homonyme, El Hadji Ibrahima Niasse (Baye) qui a guidé ses premiers pas en direction de Dieu. Et lorsqu’il a fini de mémoriser le Coran, et appris d’autres connaissances divines, il est retourné à Léona Niassène, auprès de son illustre père, Mame Khalifa Niasse, pour la poursuite de ses apprentissages coraniques. Même étant adulte, c’était aussi lui qui écrivait des versets pour son père et s’occupait de tout ce que ce dernier voulait dans le cadre de son travail. Conscient que sa mère n’avait que des garçons, comme fils, El Hadji Ibrahima Niasse, pétri de cet amour maternel, arrivait même à laver le linge pour sa mère et préparait le repas pour le seul but de faire reposer cette dernière et l’épargner du calvaire vécu quotidiennement.
A l’annonce de son rappel à Dieu, vers les coups de 22 h jeudi dernier, toute la population de Kaolack a convergé vers sa résidence située en plein cœur dans le quartier religieux de Léona Niassène. Et, jusqu’à hier vendredi, aux environs de 14h/15h, les fidèles n’arrêtaient d’affluer vers ce quartier où repose son père Mame Khalifa Niasse et son grand-père, le vénéré El Hadji Abdoulaye Niasse (le grand).