Kaolack :"évolution notable" du paludisme entre 2014 et 2016 (médecin-chef)
Kaolack :"évolution notable" du paludisme entre 2014 et 2016 (médecin-chef)
Le paludisme a connu une "évolution notable" dans la région de Kaolack (centre), passant de 27.737 cas confirmés en 2014 contre 14. 107 cas en 2016, a indiqué lundi, le médecin-chef de région, le docteur Doudou Sène.
"Au niveau de la région de Kaolack entre 2014 et 2016, le nombre de cas de paludisme est passé de 27. 737 cas à 14. 107. Un recul qui démontre bien jusqu’à quel point l’évolution de la maladie a été notable dans la région", a-t-il déclaré.
Dr Séne s’exprimait au cours d’un point de presse organisé en prélude de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, prévue mardi à Kaolack.
Il a précisé que chez les enfants de moins de 5 ans, le nombre de cas de
paludisme passé en 2014 de 3680 cas à 1120 cas dans la région. Il a néanmoins signalé des disparités entre les quatre districts de la région médicale (Ndoffane, Kaolack, Nioro, Kaolack, et Nioro).
"Il y a parmi les quatre districts sanitaires de la région des districts où malgré tous les efforts entrepris par l’Etat pour lutter contre la maladie, la prévalence reste encore à un niveau très élevé", a-t-il souligné, citant le district sanitaire de Kaolack, qui selon lui, occupe la première place pour le nombre de cas enregistrés sur cette période. .
"En 2014, le district sanitaire de Kaolack avait une prévalence de 40 cas pour 1000 habitants par rapport à l’incidence dans la région, et en 2015 à 45 cas pour 1000 habitants. En 2016, grâce à la campagne de distribution massive des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) la prévalence est revenu à 28% dans toute la région et particulièrement dans le district de Kaolack", a renseigné le médecin-chef de région.
Il a indiqué que le district de Nioro totalise 34 cas pour 1000 habitants en 2015 et 6,79 cas pour 1000 habitants en 2016. Une aspersion intra-domicile couplée à la campagne de couverture universelle en MILDA en plus d’autres interventions communautaires ont permis une nette régression de la maladie dans ce district, a expliqué Dr Sène.
"Dans le district de Ndoffane, a-t-il poursuivi, nous sommes passés de 9 cas pour 1000 à 5,82 cas pour 1000 en 2016, tandis qu’au niveau du district de Guinguinéo où nous avons senti qu’on est pas loin de la pré-élimination du paludisme, l’incidence de 8,6 cas pour 1000 en 2015 est passé à 4% pour 1000 en 2016."
Le médecin-chef de région a souligné que "beaucoup de facteurs contribuent à la propension de la maladie et donc, participent au retard dans l’atteinte de la pré-élimination de la maladie dans la région".
"Parmi ces obstacles, a-t-il relevé, il y a l’environnement de Kaolack où la forte pluviométrie associée à un environnement mal assaini développent la présence de moustiques, particulièrement de l’anophèle, responsable de la maladie."