Kaolack : les bonnes affaires des commerçants du marché central

12 - Mai - 2019

Les commerçants du marché central de Kaolack (centre) se frottent les mains en ce mois de ramadan, ’’malgré la conjoncture’’ difficile qui ne les empêche vraiment pas de faire de bonnes affaires, le jeûne musulman coïncidant avec une période de grande consommation.

Avec le ramadan, le marché central de la capitale du Saloum se trouve bien approvisionné en produits de première nécessité notamment, les étals bien achalandés contribuant à attirer les consommateurs.

"Le mois de ramadan est une période très attendue par les commerçants. Nous recevons plus de clients (au cours de cette période) et nous en profitons pour parfaire notre chiffre d’affaires. Malgré la conjoncture, les achats augmentent à cette période", confie Ndiaga Loum, grossiste au marché central de Kaolack.

"Alhamdoulilah, on ne se plaint pas du tout. Nous avions augmenté le stock surtout en sucre, dattes, lait, oignon, pommes de terre et autres et leur écoulement se passe bien. Les clients préfèrent acheter en gros durant le ramadan pour éviter de venir tous les jours au marché", renchérit Badou, autre commerçant interrogé.

Les produits les plus vendus sont le sucre, le lait, les dattes dont plusieurs variétés sont proposées, selon Mariama Mané.

Elle cite "le mbeugmbeug, les dattes en tablettes, l’ordinaire et les dattes sèches ou encore tergal’’, la meilleure variété restant "le mbeugmbeug dont le kilogramme est vendu à 2000 francs" CFA.

Les étals des vendeurs de vaisselle sont également pris d’assaut par les clients qui profitent du ramadan pour renouveler ou compléter leurs ustensiles de cuisines ou s’approvisionner en tasses, glacières et autres bols adaptés pour les repas de rupture du jeûne.

"C’est une période très propice pour nous vendeurs de vaisselle. Les femmes ont l’habitude de renouveler leurs stocks de vaisselle et d’ustensiles de cuisine à l’approche ou durant le ramadan pour faire plaisir à leur mari", souligne Maty, la quarantaine, debout devant son étal.

Il y a cependant que des clients rencontrés se plaignent de la cherté de certains produits dont les légumes "de plus en plus rares et de plus en plus chers".

Selon Aïssatou, une ménagère, "les prix augmentent chaque semaine et à ce rythme, la fête de la Korité’’, marquant la fin du ramadan, "se passera dans des conditions très difficiles pour les clients".

"Certains produits connaissent des hausses pratiquement chaque semaine", renchérit une autre ménagère, qui révèle avoir acheté la semaine dernière l’oignon à 300 francs CFA le kilogramme, un produit dont le prix est depuis monté à "350 francs’’ CFA.

A l’en croire, le même constat s’impose concernant la pomme de terre dont le prix au kilogramme est actuellement de 400 francs CFA contre 300 francs la semaine dernière.

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