Kédougou : Regain d’intérêt pour l’agriculture

05 - Septembre - 2016

Kédougou : Regain d’intérêt pour l’agriculture

Délaissée par nombre de jeunes au profit de l’orpaillage dans la région de Kédougou, l’agriculture est en train de retrouver un souffle nouveau dans cette partie orientale du Sénégal où un regain d’attention à fini d’envahir les terres arables. Les producteurs qui s’en réjouissent estiment que cette nouvelle donne est le résultat des efforts entrepris par l’Etat grâce aux interventions de proximités soutenues par le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.

A la simple évocation de Kédougou, les esprits s’orientent vers cette région orientale du Sénégal où l’activité reste dominée par l’orpaillage et l’exploitation industrielle de l’or. Cette donne qui a fini d’inquiéter nombre d’acteurs du développement rural pourrait devenir un vieil souvenir grâce à la ruée notée, de plus en plus, vers les terres agricoles de la zone. L’Etat, comme l’a rappelé le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, veut que cette région retrouve sa vocation agricole, à l’instar des zones agro-écologiques du Sénégal. Cette volonté déclinée dans le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas) bénéficie, désormais, d’un écho favorable auprès des populations de Kédougou. Les échanges que le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, a eu avec les agriculteurs de la région lors de la tournée qu’il vient de boucler sur le terrain, dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2016, ont été plus que révélateurs. Pour cette campagne agricole, les producteurs de Kédougou affirment que les terres arables ont été l’objet d’une véritable convoitise.

De Salémata à Saraya, en passant par Kédougou commune et Bandafassi, les bas fonds aménagés n’ont pas pu contenir la demande exprimée par les producteurs pour les emblavures, indique Samba Diallo, président de l’organisation faitière. « Les gens se trompent, aujourd’hui, en croyant que Kédougou, c’est seulement l’or qui attire les populations locales », a déclaré le producteur. Il reste convaincu que l’agriculture est en train de prendre le dessus sur la quête artisanale de l’or dans cette partie du Sénégal.

Des milliers d’hectares consacrés à l’agriculture
L’exemple des superficies consacrées à la production de riz par le Gie Afia dans les bas fonds et les champs de maïs, dans la zone de Bandafassi et de Salémata en est une preuve, selon les producteurs. Cette année, ce sont des milliers d’hectares qui ont été emblavés en ce qui concerne les céréales. Dans le Bandafassi, seulement, plus de 335 hectares sont consacrés à la riziculture grâce à la poursuite des efforts entrepris par le Papil dans la zone. La vingtaine de tonne de semences améliorées fournie par le Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (Padaer) durant cette campagne dans ladite localité ont été entièrement semées, selon les déclarations du coordonnateur du programme, Ngagne Mbao. Pour le maïs, environ plus de 1000 hectares ont été emblavés. Dans cet élan, les populations ont bénéficié d’un appui de la Sodefitex qui, à travers sa filiale Bamtaaré, a fourni des semences et acheté la totalité de la production de céréale de l’année dernière.

Le Padaer, selon son coordonnateur, compte poursuivre les efforts en termes de matériels agricoles et d’aménagements afin que Kédougou puisse maintenir cette cadence et retrouver sa vocation naturelle de zone de prédilection du maïs au Sénégal. « La zone fait partie des priorités de l’Etat pour l’agriculture car, c’est une zone à haut potentiel agricole », a soutenu Younoussa Mballo, coordonnateur du P2RS.

Trois unions de producteurs ont été créées dans la région, selon Samba Diallo. Il indique que cela traduit l’engouement que suscite, désormais, l’agriculture dans la région. Selon M. Diallo, tout cela est dû aux efforts de l’Etat et de l’intérêt accordé au secteur de l’agriculture dans le Plan Sénégal émergent et traduit, sur le terrain, par le Pracas. Les producteurs de Kédougou souhaitent plus d’accompagnement. Ils peuvent compter sur la tutelle qui, comme l’a indiqué le ministre, est en train de tout mettre en œuvre pour traduire, en réalité, la volonté du chef de l’Etat, à savoir, « faire en sorte que les zones qui sont au-dessus des 800 millimètres de pluie puissent assurer leur approvisionnement sur une base endogène ».

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