KHALIFA ABABACAR SALL LA DESCENTE AUX ENFERS D’UN FERU DE POLITIQUE

09 - Mars - 2017

KHALIFA ABABACAR SALL LA DESCENTE AUX ENFERS D’UN FERU DE POLITIQUE

Mis sous mandat de dépôt depuis avant-hier, mardi 7 mars, le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, pur produit du Parti socialiste (Ps), a la politique dans le sang. Il est dans la scène depuis 1968. Une présence marquée par une ascension fulgurante à des postes de responsabilités. La seule fausse note est donc, ce ticket pour la citadelle du silence que lui a été délivré par le juge d’instruction, après une enquête suite à une supposée malversation dans la gestion de la caisse d’avance de la mairie qu’il dirige depuis 2009.

Actuellement mis en détention pour escroquerie, détournement de deniers publics, association de malfaiteurs et faux et usage de faux, le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est un aguerri de la politique. C’est en 1968, lors des manifestations hostiles au premier Président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, que Khalifa Sall entame ses débuts dans les rangs socialistes. Il n’est âgé que de 12 ans à l’époque.

Sa formation se construit ensuite avec le soutien de personnalités du Parti socialiste (Ps). Il devient le protégé de l’ancien maire de Dakar, Mamadou Diop dont il fût le plus jeune adjoint. Nous sommes en 1984, le jeune Khalifa a 28 ans. Sa carrière politique a connu une évolution lorsqu’il est nommé en janvier 1995 ministre délégué auprès du Premier ministre. Il occupera ce poste jusqu’en 1998 et devient alors ministre du Commerce du dernier gouvernement du président Abdou Diouf dirigé par Mamadou Lamine Loum, son actuel Conseiller en économie et finances, à la Mairie de Dakar. L’année suivante, il est élu député à l’Assemblée nationale. Il ne quittera l’hémicycle qu’en 2007 au lendemain des élections législatives de cette année marquée par le boycott de l’Opposition.

Maître de la capitale depuis 2009

En mars 2009, il devient maire de Dakar après avoir remporté les élections avec son parti “S’unir pour relever le Sénégal” et porté par la coalition de l’opposition Benno Bokk Yaakaar. Il avait devant lui des adversaires comme Pape Diop, responsable du parti démocratique sénégalais à l’époque et le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, Karim Wade, tous deux pressentis pour diriger la mairie de Dakar. Il rempile pour cinq ans.

Les élections locales de 2014 confortent sa place de leader de la capitale sénégalaise. Malgré les réformes instaurées par l’acte 3 de la décentralisation et la rude bataille pour le contrôle de Grand Yoff sa base politique, Khalifa Sall s’est défait de l’ancienne premier ministre de Macky Sall, Aminata Touré et du frère de la première dame, Adama Faye. Il s’est fait élire ainsi en emportant dans ses baguages plusieurs autres maires qui étaient dans les rangs de son mouvement, Taxawu Dakar.

Khalifa, consultant international

Il l’a crié sur tous les toits, « Je ne suis pas un maire qui compte uniquement sur ma municipalitté. Je fais de la consultance » a-t-il l’habitude de dire. Khalifa Ababacar Sall est consultant international depuis 2000. Ses activités de consultance sont liées aux questions électorales et au renforcement des capacités et prérogatives des parlements. C’est ainsi qu’il a été membre actif du dialogue inter-congolais et représente au niveau africain le Réseau parlementaire sur la Banque mondiale et l’Association des parlementaires européens pour l’Afrique. Il a également participé à plusieurs missions d’observation de l’Union Africaine sur les élections en Afrique dont en Mauritanie lors de la présidentielle d’août 2009. Il est le secrétaire général de l’Aimf (Association internationale des maires francophones) et le président de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua) Khalifa Ababacar Sall est né le 1er janvier 1956 à Louga et a grandi à Dakar dans le populeux quartier de Grand Yoff.

Autres actualités

18 - Janvier - 2019

Education : Le Cusems menace de paralyser le système éducatif

Le Cusems est remonté contre le Gouvernement. Son secrétaire général Abdoulaye Ndoye demande à celui-ci de respecter ses engagements pour éviter des...

18 - Janvier - 2019

Baïdy Agne, président du Cnp : «L’Etat doit aimer son secteur privé»

La première session de haut niveau de la 3ème Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique a été encore l’occasion pour le...

18 - Janvier - 2019

Gestion des données et amélioration de la qualité des soins LE DIGITAL S’INVITE DANS LA SANTE

La santé digitale est en marche au Sénégal. Le ministère de la santé et de l’action sociale et son collègue de la communication, des...

18 - Janvier - 2019

Passe d’armes entre Macky et le Cnp : ÉCHANGES PUBLIC-PRIVÉ – Macky : «Il faut que le privé national se batte»

Pour Macky Sall, l’heure de l’Afrique a sonné. Il faut juste saisir l’opportunité et engager le combat pour lever les obstacles du financement et de...

17 - Janvier - 2019

Proposition de boycott de la présidentielle : Madické Niang sourd à l’appel

Le boycott de la présidentielle de 2019 telle que soulevé ces derniers jours du côté de l’opposition n’est pas la bonne voie. Me Madické Niang qui...