Khalifa et le Macky: les masques de Sidiki et de Diouf Sarr tombent

28 - Février - 2017

Khalifa et le Macky: les masques de Sidiki et de Diouf Sarr tombent

Ce qui s’est passé à Tambacounda, avec les violentes troupes de Sidiki Kaba qui ont provoqué le cortège de Khalifa Sall pour lui refuser un droit de circulation, et la sortie de Abdoulaye Diouf Sarr dont tous les Sénégalais savent qu’il veut la Mairie de Dakar, rendent compte de la malhabileté de véritables tocards politiques. Alors qu’enfle la polémique sur une manipulation de la Justice et de l’Appareil d’Etat pour occire un adversaire, celui qui est chargé de la Justice qui doit être détachée des antagonismes partisans et celui dont le rêve connu de tous est d’être Maire de Dakar, donnent la preuve définitive de la dimension purement politique de cette traque contre Khalifa Sall. Et pourtant !

Et pourtant, ce Maire de Dakar, appartenant à un PS longtemps et longuement décrié par les soixante-huitards et les quatre-vingt-huitards, n’était pratiquement pas grand-chose au Sénégal et particulièrement dans la Capitale. Mais la gloutonnerie des hominidés de la Tanorie et l’avidité des quidams du Macky, ont fini par lui donner le diadème d’un adversaire qui pourrait décliner la balance électorale. Et tels des opalins du jeu politique, Diouf Sarr et Sidiki, par leur désinvolte maladresse, ajoutent de l’engrais dans la prairie de Khalifa.

Diouf Sarr : de la technocratie à la goinfrerie

Lébou authentique, fils du Cap-Vert de Beuk Samba Seyni Diaraf et de Sylla Mactar Khary Diop, Diouf Sarr veut Dakar. C’est une ambition atavique. Il a Yoff de Mame Ndiaré et de Mame Seydina Issa, il lui reste toute la Cité de Dial Diop Ngoné Mbengue. Celui qui ne s’assujettit pas à lui est donc à guerroyer et celui qui n’est pas de son camp est un monstre. Indubitablement, c’est sa conception conservatrice et passéiste de l’action politique.

Certes, il a du mérite. Respecté, fidèle à ses principes et à ses convictions, crédible et intrépide, il est un technocrate fertile qui a montré, quand il fut à la tête du COUD, qu’il n’est pas un Hann. A Dakar, il est le seul héros apériste. Seulement, il est inassouvi, trop sûr de lui et pressé, ce qui le rend suffisant et sans retenue. Cette tare l’a amené à intervenir dans une prétendue affaire judiciaire. Mais ses appétits politiques étant connus, il aurait pu se taire. Malheureusement, son malhabileté confirme la nature strictement politique de cette traque abjecte au moyen d’une Justice dont l’administrateur étatique, l’international Sidiki Kaba, est devenu un Mackysard.

Sidiki : un naufragé du Macky

Me Sidiki Kaba est un droit-de-l’hommiste de renommée mondiale. Noble de cœur mais chaud dans les sentiments, il n’hésitait jamais à défendre les opprimés. Mais malgré son statut de Garde des Sceaux, il est maintenant Juge et Partie, étant devenu Responsable politique partisan. Ministre de la Justice, il mène le jeu politicien de Tanor et de Macky avec une gaucherie qui n’honore pas ce qu’il fut et ce qu’il fit. Il s’engloutit dans le Macky et se noie dans l’océan de la pollution politique sénégalaise, si bien que les violentes échauffourées survenues à Tambacounda ne disculpent pas sa responsabilité.

Sa prise de position partisane le disqualifie. Il est Ministre de la Justice quand même ! Mais il fait de la traque contre Khalifa Sall un simple pistage politique à la procédure ostentatoirement gauche. Il s’associe aux intrusions, dans cette affaire dite judiciaire, des apéristes qui, tribord et bâbord, hâblent sans arrêt, contre Khalifa Sall, lui faisant de la popularité et lui balisant un champ politique qui risque être productif pour lui et aux dépens du Macky.

Le jeu politique sénégalais est ingrat. Les citoyens sont oublieux. Mais en font fi Diouf Sarr et Sidiki. Pourtant, jusqu’ici, ils ont été les plus politiquement sages du Macky. Aujourd’hui, ils s’engouffrent dans des affaissements de langage et dans une crasseuse confusion du politique et de l’étatique. Cela rend infecte la gouvernance vertueuse qui impose de la retenue et du sens de discernement.

Dommage et dommage pour le Sénégal ! Avec la CREI, les Affaires Khalifa et Cie et les rapports mis au frigo de l’OFNAC et de l’ARMP, la justice est devenue la révélatrice de l’état politique du Sénégal. Sous Wade comme avec Macky, ceux qui sont de l’opposition sont toujours des cibles à atteindre et ceux qui sont du pouvoir ou transhument sont à l’abri.

Sidiki et Diouf Sarr n’ont pipé mot sur les rapports de l’OFNAC et de l’ARMP. Et les voilà qui hâblent sur le rapport commandité de l’IGE, un rapport exhaustif, mais limité à la Mairie de Dakar alors qu’il se susurre que d’autres Mairies APR y sont évoquées. Cette partialité partisane est flagrante. Elle est hideuse pour ceux qui prônent la vertu surtout quand leur propos publics sont désinvoltes et quand leurs troupes versent dans la violence impunie.

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