Khalifa Sall au 13e jour de son procès : "Je suis l'un des rares maires (...) Je n’ai pas de prête-nom, ni de coffre-fort"

12 - Février - 2018

Le procès dit Caisse d’avance de la mairie de Dakar s’est poursuivi ce lundi 12 février devant le tribunal correctionnel, avec un nouvel interrogatoire des prévenus par la défense. Dans cette manœuvre, le maire de Dakar Khalifa Sall Khalifa Sall a tenté une nouvelle fois, de démontrer sa bonne foi face aux accusations de détournement qui lui sont reprochés.

« Je suis au regret d’affirmer à chaque fois, que ce procès est un instrument pour mener un combat politique. Depuis 2012, il s’agit de neutraliser la mairie pour l’empêcher de faire de gros investissements et de faire des actions sociales, car les ressources ordinaires de la ville à savoir les impôts et les patentes ne permettent pas à la ville de mener toutes ses actions.

D’ailleurs le rapport des inspecteurs généraux d’Etat et les différents audits qui ont à se faire dans la mairie, ont démontré clairement qu’il n’y a jamais eu de détournement de marché, ni de vente de marché à la ville. Je suis prêt à donner procuration au procureur ou à la Crei, d’aller faire des investigations dans mes trois comptes bancaires. Je suis l’un des rares maires à avoir un bail. Je n’ai pas de prête-nom, ni de coffre-fort », explique le maire de Dakar, en réponse à une question de Me Issa Diop.

Me Seydou Diagne à son tour, lui demande: « Est-ce que votre déclaration de patrimoine de 2009 est identique à celui de 2014, concernant vos biens immobiliers ».

« Non, car en plus de mes trois terrains, sis à Sangalkam, aux Parcelles Assainies et à Sacré Cœur que j’avais acquis avant d’être élu maire en 2009, j’ai acquis deux autres terrains à Yène et à Popenguine. Celui qui est à Yène je l’avais acheté à 3 millions FCFA, celui qui est à Popenguine, est un don », a-t-il répondu.

Pour ce qui est de ses trois comptes bancaires, il a précisé qu’ils sont logés à la BHS, à la BICIS, et à Bnp Paris.

Face à Me Bamba Cissé qui lui demande quel sens donne-t-il à son visa sur les procès-verbaux de réception des factures incriminés. Il répond : « Comme je l'ai toujours dit, ça entre dans le cadre de l’ordonnancement des dépenses ».

« Est-ce que tu t’es une fois entretenu avec tes co-prévenus pour discuter de factures ?», relance une seconde fois l’avocat. « Jamais, aucune entente, aucune consultation n’a été faite dans la but de commettre un quelconque délit. Ces derniers ne sont que des victimes collatérales, car je les ai trouvés à la mairie. Pendant tout le temps qu’on était à la mairie, on se voyait rarement», rétorque Khalifa Sall.

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