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Khalifa Sall, un combat perdu d’avance !

24 - Juillet - 2019

Handicapé par son exclusion du Ps, Khalifa SALL devra batailler fort avec le régime, surtout quand on sait que les batailles de succession au sein des partis politiques se gagnent le plus souvent par ceux qui cheminent avec le pouvoir en place
Réclamé à tue-tête par ses affidés comme le candidat idéal du Parti socialiste à la dernière élection présidentielle, pressenti par certains analystes et observateurs de la sphère politique comme le successeur «légitime» du Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), feu Ousmane Tanor Dieng, Khalifa Sall voit ses chances de prendre le contrôle dudit parti rétrécir à vue d’oeil. Handicapé par son exclusion du Ps, l’ancien Secrétaire national Chargé de la vie politique du Ps devra batailler fort avec le régime, surtout quand on sait que les batailles de succession au sein des partis politiques se gagnent le plus souvent par ceux qui cheminent avec le pouvoir en place.

La polémique sur la succession de feu Ousmane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste (Ps) est loin de s’estomper. Cela, même si pour le moment, tout semble être sous le contrôle des très proches collaborateurs du désormais ancien Sg du Ps, à savoir le ministre des Pêches, non moins Secrétaire générale adjointe, Aminata Mbengue Ndiaye et celui de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam, chargé des élections et de la Vie politique au Ps. Aujourd’hui qu’il y a des voix discordantes contre cette mainmise sur l’appareil du parti de feu Léopold Sédar Senghor par Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam, beaucoup s’accordent à dire que l’absence de l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, en est pour quelque chose.
Toujours en prison, dans le cadre de la “Caisse d’avance“ de la ville de Dakar, Khalifa Sall est perçu par certains comme le successeur «légitime» d’Ousmane Tanor Dieng. Mieux, d’aucuns estiment qu’il y a lieu pour lui de revenir au bercail, dès son élargissement de prison par une grâce présidentielle attendue par bon nombre de Sénégalais, suite à l’épuisement actuel des voies de recours possibles au niveau des juridictions du pays. Cependant, l’ancien édile de la capitale sénégalaise devrait certainement se résigner à poursuivre sa carrière politique avec son mouvement “Taxawu Senegaal“ sous lequel il comptait briguer le suffrage universel des Sénégalais, à l’élection présidentielle de 2019.
Pour cause, Khalifa Sall semble avoir raté le coche pour avoir refusé d’engager la bataille de la succession en interne, lors du Congrès de renouvellement des instances du Ps, en juin 2014. Il avait préféré laisser la mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall, aller seule à la guillotine car étant la seule responsable du parti à oser défier le Secrétaire général du Ps.
Pis, à la tête du Comité national de pilotage et d’évaluation (Cnpe) des opérations de renouvellement, il avait annoncé dans un communiqué «l’arrêt de la compétition électorale» entre les deux postulants, écartant de facto la candidature d’Aïssata Tall Sall et laissant la voie libre à la réélection de Tanor. Maintenant qu’il est en marge du parti pour avoir été exclu par le Bureau politique du Ps pour «actes de défiance notoire portant gravement atteinte à l’image, à l’unité et aux intérêts» du Ps, pour reprendre les accusations du Secrétariat exécutif national du parti, cette succession, quoique souhaitée par certains, reste vouée à l’échec.
La raison toute simple : depuis l’avènement du président Macky Sall à la tête du pays, aucun «frondeur» au sein des partis alliés n’a réussi à bousculer la hiérarchie pour prendre les rênes de son parti et faire face au régime en place. Pour rappel, Khalifa Sall, comme le maire de Mermoz Sacré cœur, Barthélémy Dias, Aïssata Tall Sall et beaucoup d’autres responsables socialistes avaient été exclus du Ps pour avoir prôné la rupture des amarres avec Benno Bokk Yaakaar (Bby).
A l’image de Malick Gakou au niveau de l’Alliance des forces de progrès (Afp), de Cheikh Guèye et compagnie à la Ligue démocratique (Ld), toutes les tentatives se sont soldées par des défaites. A cela s’ajoute le fait que, comme le dit le journaliste-analyste politique, Momar Diongue, ceux qui sont actuellement aux manettes au Ps ne sont pas encore prêts à faire de la place à Khalifa Sall et compagnie pour éviter de se mettre à dos des concurrents «sérieux» à la tête du Parti socialiste.

 

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