L'ancien ministre d'Etat Djibo Ka vient de nous quitter

14 - Septembre - 2017

Né à Linguère (Région de Louga) le 21 février 1948, il fait ses études à la Faculté de droit et de sciences économiques de l'Université de Dakar, puis à l'École nationale d'administration de Dakar.

En 1977 il succède à Moustapha Niasse dans le cabinet du président Léopold Sédar Senghor. Il sera le dernier Directeur de cabinet de Senghor1.

Après l'accession d'Abdou Diouf à la présidence de la République en 1981, il est ministre sans interruption jusqu'en 1996 et occupe successivement les fonctions suivantes :

1981 à 1988 - Ministre de l'Information et des Télécommunications dans le gouvernement de Habib Thiam, en remplacement de son oncle Daouda Sow2. En 1983, il garde son poste dans le gouvernement de Moustapha Niasse;
1988 à 1990 - Ministre du Plan et de la coopération ;
1990 à 1991 - Ministre de l'Éducation nationale ;
1991 à 1993 - Ministre des Affaires étrangères ;
1993 à 1995 - Ministre de l'Intérieur.

On le considère alors comme un successeur potentiel du président Abdou Diouf. C'est sur ces entrefaites qu'il est limogé du gouvernement. À l'issue des renouvellements qui doivent entériner le choix de son dauphin par la création d'un poste de premier secrétaire du Parti socialiste (PS), en 1996, le président Diouf le préfère à son rival Ousmane Tanor Dieng.

Avec dix autres camarades, il crée le courant du Renouveau démocratique au sein de leur parti. Injustement traité par la nouvelle direction du parti, il entre en rébellion ouverte...

Il démissionne du parti et porté par la coalition des partis Union pour le socialisme et la démocratie (USD) de Doudou Sarr et Mahmoud Saleh et Jëf-Jël de Talla Sylla, il enlève onze sièges sur les 140 que comptait alors l'Assemblée nationale lors des élections législatives de 1998.

Il se classe quatrième à l'élection présidentielle de 2000, avec 7,1 % des voix au premier tour. Au deuxième tour, il apporte son soutien au candidat Abdou Diouf. Son parti vole en éclats. C'en était fait des ambitions présidentielles de celui à propos duquel tout le monde s'accordait à prédire le meilleur au vu de sa compétence avérée tout au long de son passage à la tête des divers départements ministériels du Sénégal.

L'ancien secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali a voulu en faire son directeur de cabinet.

En 2004 il est nommé ministre de l'Économie maritime par le président Abdoulaye Wade.

Le 5 juillet 20073 il devient ministre d’État, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré.

Il est l'artisan de la réconciliation sénégalo-mauritanienne après les événements fratricides de 1989.

Autres actualités

05 - Septembre - 2017

Serigne Bassirou Guèye fait appel et relance les poursuites contre Kémi Séba

L’activiste panafricaniste n’est pas encore sorti de l’auberge. Alors qu’il a été relaxé par le tribunal des flagrants délits de Dakar, le...

05 - Septembre - 2017

Remaniement: Macky renouvelle sa confiance à Mahammad Dionne

Ça va bouger au Palais de la République avec les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement, ce mardi. Mahammad Dionne et ses ministres vont rendre le tablier...

05 - Septembre - 2017

Enda Lead sur la faible représentativité des jeunes à l’Assemblée : «La moyenne d’âge est de 54 ans

Dans le cadre d’une étude, Enda lead Afrique francophone a dénoncé l’élection de seulement 4 jeunes sur les 165 députés qui siégeront...

05 - Septembre - 2017

APPEL AU DIALOGUE DU CHEF DE L’ETAT MACKY FACE A L’EQUATION DES PREALABLES

Le chef de l’Etat, Macky Sall a lancé, à l’endroit de son opposition, son énième appel au dialogue. Cependant, l’absence de certains...

05 - Septembre - 2017

Thierno Alassane Sall sur les dernières élections : «LE KENYA NOUS ADONNE UNE LEÇON»

Dénonçant les nombreux manquements notés dans l’organisation des dernières élections législatives, l’ancien ministre de l’Energie cite...