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L’ANCS lance une caravane de sensibilisation sur les risques de consommation de drogue injectable

28 - Juin - 2019

L’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS) a engagé une stratégie communautaire de plaidoyer pour la réduction des risques de VIH, tuberculose, hépatites et autres comorbidités chez les usagers de drogue injectables.

Une caravane itinérante qui fait la promotion de cette stratégie communautaire de plaidoyer a démarré à Fatick.

Devant le gouverneur de la région, le Coordonnateur du Programme régional pour la réduction des risques chez les consommateurs de drogue injectables en Afrique de l’Ouest (PARECO),déroulé par l’ANCS, a souligné ’’la nécessité d’une prise en charge sanitaire de cette partie intégrante de la population’’.

’’Il y a un trop plein d’épidémies chez les populations clés si on ne prend pas les mesures idoines, cela pourrait impacter sur la moyenne de la prévalence nationale’’, a dit Alioune Badara Sow.

C’est pourquoi, a-t –il souligné, ’’il est important d’avoir des interventions spécifiques pour ces populations clés, afin d’éviter la stigmatisation, la discrimination, et leur faciliter l’accès aux soins’’.

La prévalence du VIH chez les usagers de drogue est de 9,4% alors qu’au niveau national la moyenne se situe à 0,5%.

’’Le Sénégal est dans la fourchette des épidémies dites concentrées avec une prévalence faible stable au niveau de la population générale mais au niveau des populations clés constituées des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (MSM), les travailleuses de sexe et les usagers de drogue injectables, on trouve des prévalences de plus de 21%’’, a souligné Alioune Badara Sow.

Ces groupes entretiennent des relations avec le reste de la population, a jouté le coordonnateur donnant l’exemple des MSM où la concomitance des rapports bisexuels est de l’ordre de 95% avec des homosexuels qui ont des femmes et des enfants.

Le gouverneur de la région, Seynabou Gueye, a pris l’engagement de travailler avec tous les acteurs pour la prise en charge de cette question.

’’La répression seule ne peut pas tout régler. C’est une population qu’on doit prendre en charge et cela nous concerne tous’’, a-t –elle dit.

Après la gouvernance, la caravane a visité la Maison d’arrêt de Fatick pour des entretiens avec l’administration pénitentiaire et avec une trentaine de détenus pour faits de détention et d’usage de drogue.

Un panel sur la problématique de la prise en charge des usagers de drogue injectables présidé par le gouverneur dans la grande salle de réunion de la mairie a mis fin aux activités de la caravane à l’étape de Fatick.

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