L’UMS et les avocats exigent la réduction des pouvoirs du Procureur
La justice est avant tout un service public et doit à ce titre répondre aux exigences de célérité, d’efficacité et de qualité que les citoyens sont en droit d’attendre d’elle.Maisil ne fautsurtout pasle perdre de vue,la justice est aussi un pouvoir qui ne trouve sa raison d’être et sa responsabilité que si elle s’assume comme entité indépendante. C’est en effet par son indépendance que la justice préserve son honneur devantles autres pouvoirs etsa crédibilité devant les citoyens.
C’est ainsi que le président de l’UMS,M. Souleymane Téliko, assure que l’objectif de la rencontre d’hierc’est de faire évoluerla justice vers plus d’indépendance. « Sur cette question précise, nous avons toujours dit qu’il y a deux possibilités : soit réduire les pouvoirs du parquet, soit réduire son degré de dépendance vis-à-vis de l’autorité politique », a confié M. Souleymane Téliko.
Selon lui, l’UMS considère qu’il faut surtout insister sur la résolution de la dépendance du parquet vis-à-vis de l’autorité politique etfaire de sorte que le ministre de la Justice ne puisse pas, surla base d’instructionsindividuelles, s’immiscer dans le traitement des affaires judiciaires.
« Quand on aura un parquet moins dépendant, forcément, il y auraunimpact,une améliorationdu fonctionnement du parquet en particulier et de la justice en général », assure le président de l’UMS.
A croire M. Souleymane Téliko, les pouvoirs du Procureur généralsont décriés par bon nombre de citoyens. Surtout par certains acteurs de la société civile. « Nous, nousconsidérons que ce qui est le plus décrié, c’est le degré de dépendance duparquet vis-à-vis de l’autorité politique. C’est ça qui pose problème dans ce pays », informe le président de l’UMS.
Poursuivant, il explique : « si vous voyez, en France, le même problème s’est posé et ils ont trouvé une solution. Depuis 2013, dans ce pays, le ministre de la Justice, le Garde des Sceaux ne peut plus donner desinstructions à un procureur.De cette manière-là, on réduit le niveau d’intervention du politique dansle traitement des affaires judiciaires. Pour nous, c’est ça la solution » estime Téliko.