La BM engagée à accompagner le Sénégal pour surmonter les défis de l’exploitation des hydrocarbures (président)
Le président de la Banque mondiale (BM), Jim Yong Kim, a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner les efforts du Sénégal pour surmonter les défis associés à l’exploitation prochaine des ressources pétrolières et gazières.
M. Kim a pris part vendredi dernier à Dakar au sommet sur le Partenariat mondial pour l’éducation à l’occasion duquel les engagements de financement des représentants des pays donateurs et des organismes de développement sont estimés à 2,3 milliards de dollars, sur un objectif de 3,1 milliards de dollars pour la période 2018-2020.
"Dans notre partenariat avec le Sénégal, nous sommes conscients des risques et des problèmes auxquels est exposé un pays lorsqu’il découvre des richesses naturelles", a reconnu le président de la Banque mondial, dans un entretien publié ce mercredi dans Le Soleil.
"Nous avons donc décidé de soutenir les autorités sénégalaise en les aidant à mobiliser les meilleurs experts pour négocier avec les opérateurs privés, renforcer les institutions clés, améliorer le cadre budgétaire, juridique et réglementaire et faire en sorte d’associer toutes les parties prenantes", a-t-il assuré.
Autant de facteurs qui, selon lui, "permettront à l’exploitation pétrolière et gazière de contribuer, de manière exclusive, résiliente et durable à la croissance économique du pays."
Jim Yong Kim a par ailleurs encouragé le Sénégal à "accélérer" la mise en œuvre de l’assistance technique d’un montant de 29 millions de dollars financé la Banque mondiale.
Dans cette perspective, il a invité le gouvernement sénégalais "à s’attacher d’abord à renforcer les capacités du nouveau ministère du Pétrole et de l’Energie, ainsi que du ministère des Finances, deux institutions essentielles pour la mise en valeur réussie des ressources pétrolières et gazières."
"L’un des enseignements que nous pouvons tirer de plusieurs décennies d’expériences est qu’aucun pays ne parvient à exploiter efficacement ses ressources d’hydrocarbures s’il ne dispose pas d’institutions fortes, fiables et responsables", a soutenu le président de la BM.
Selon lui, "pour des pays comme le Sénégal, qui doivent gérer la découverte de grands gisements de ressources naturelles, la difficulté réside généralement dans la nécessité d’accroître fortement et rapidement les capacités institutionnelles requises pour développer et administrer un secteur nouveau et complexe."
"C’est pourquoi, a dit M. Kim, nous encourageons les autorités sénégalaises à intensifier leurs efforts pour s’assurer que les ressources pétrolières et gazières du pays soient à la fois une manne pour l’économie nationale, un moteur de croissance inclusive et un vecteur d’intégration régionale."
Depuis 2014, plusieurs gisements de pétrole et de gaz ont été découverts au Sénégal, à la suite des recherches de la société américaine Kosmos par exemple, qui a mis à jour le "méga-gisement" dit de Grand Tortue.
L’entreprise américaine a noué un partenariat avec la société britannique BP pour son exploitation prévue en 2021.
Une autre société britannique, Cairn Energy, a également fait des découvertes de pétrole au Sénégal, dont la plus célèbre concerne le puits de Sangomar dont "les évaluations tournent entre 75 et 100.000 barils/jour".