La culture, ce n’est pas seulement chanter et danser

23 - Octobre - 2019

La Biennale des Arts et Cultures, après douze éditions, on y chantera, on y dansera, on y parlera beaucoup. Et pour certains, on y bavardera même, au moment où la terre africaine est en train de se dérober sous nos pieds. Et comme des fourmis rampantes, on ne verra rien des grands problèmes qui menacent notre continent, une Afrique étranglée, agressée, piégée sous l’empire culturelle des puissances.

Des concepts nouveaux, dénoncés depuis des grandes puissances industrialisées, seront visitées, revisitées, savamment, tonitruamment.

L’Afrique, notre continent-mère, berceau des civilisations, de l’humanisme, est aujourd’hui le jouet du monde.

Il n’a pas encore compris, notre continent, que la culture sert à dissiper les ténèbres, les vrais, les ténèbres mentaux, psychologiques, sans quoi il n’y aura pas de créativité.

L’Afrique, ou plutôt ses diplômés, très souvent éloquents, mais aériens, bavards, non soudés à leurs peuples, à leurs terroirs, ne savent jusqu’à présent pas que la culture, ce n’est pas seulement chanter et danser. Ce n’est pas seulement des expositions, ce n’est pas seulement parler savamment de choses en rupture avec les urgences de l’heure, et surtout à venir. La culture, ce n’est pas seulement des expositions de tableaux, de sculptures, d’objets d’art, fissent-ils grandioses et qui défient l’imagination ; ce n’est pas seulement de récitals de poèmes, même s’ils vous envoient à une atmosphère enivrante. La culture est autre chose.

Elle est une conscience théorisée, formalisée, structurée, vécue, dynamique, qu’on s’approprie et qui guide et éclaire notre existence, dans une perspective évolutive, positive. La culture est donc une arme de combat, une arme surtout politique pour se donner une nouvelle conscience historique. Elle est une arme qui libère, qui anoblit, qui rend recréateur, qui humanise l’être volontaire, elle est l’ultime résumé, l’ultime conceptualisation de l’histoire et du monde.

Si, on ne comprend pas la culture sous cet angle, mais uniquement sous l’angle folklorique, alors, alors, ouvrons grand les vannes de l’enfer, parce qu’on y est déjà, on est condamnés définitivement à être les damnés de la terre. Il est donc temps, grandement temps, de prendre un autre virage, le jeu en vaut la chandelle.

Autres actualités

27 - Avril - 2020

Livre et Fonds d’Appui à l’édition: La part de vérité, d’un ancien ministre de la Culture ! Par Abdou Latif Coulibaly.

J’ai lu avec intérêt et attention l’interview que le grand poète et éditeur, Amadou Lamine Sall a accordée au quotidien le Soleil dans son...

26 - Avril - 2020

Souberou Mboup, choriste de Kiné Lam, n’est plus

Sibérou Mboup s’en est allé, ce samedi, en ce début de Ramadan. Il accompagnait la Diva Kiné Lam aux chants. Une bonne maîtrise du chant....

23 - Avril - 2020

Un concert digital de Baaba Maal et d’autres artistes pour une ‘’planète saine’’

Le lead vocal du Dandé Lenôl, Baaba Maal, a participé, mercredi soir, à un concert de musique en ligne réunissant une quarantaine d’artistes compositeurs...

21 - Avril - 2020

Coronavirus : interdiction des sketches du ramadan

La direction de la cinématographie interdit la production des sketches que les artistes proposent durant le mois du ramadan. Hugues Diaz a justifié l’interdiction par le...

18 - Avril - 2020

Décès du cinéaste sénégalais Massèye Niang

Le réalisateur sénégalais Massèye Niang, est décédé vendredi à Dakar, à l’âge de 68 ans, annonce la Direction de la...