La Fnlc sur les ministres de la Justice et de l’Intérieur : «Ils sont investis pour invalider la candidature de Karim»

27 - Juin - 2018

Ismaïla Madior Fall et Aly Ngouille Ndiaye sont investis par Macky Sall pour faire invalider la candidature de Karim Wade. C’est la conviction des cadres libéraux qui soupçonnent une «monstrueuse forfaiture».
Le Parti démocratique sénégalais ne lâche pas Ismaïla Madior Fall et Aly Ngouille Ndiaye. Et ce sont ses cadres qui leur répondent. Ils rappellent, dans un communiqué, les propos du ministre de la Justice selon lesquels «la loi prévoit que si un citoyen est condamné à cinq (05) ans d’emprisonnement, au moins, il perd ses droits civils et politiques», et que, par conséquent, la candidature de Karim Wade ne devrait pas être validée. Et le ministre de l’Intérieur, lui, avait affirmé que Wade-fils ne s’était pas inscrit sur les listes électorales. Ces déclarations, souligne la Fédération nationale des cadres libéraux, «au-delà d’être surprenantes et gênantes dans une République qui se respecte, sont manifestement fausses». Pour eux, MM. Fall et Ndiaye, «investis par Macky Sall pour commettre une monstrueuse forfaiture consistant à invalider la candidature du président Karim Wade, devraient se convaincre que, juridiquement, rien ne peut s’opposer à cette candidature». Mais en plus, argumente Cheikh Tidiane Seck et ses «frères», l’arrêt condamnant l’ancien ministre «n’a nullement prévu la déchéance de ses droits civils et politiques malgré la réquisition du ministère public demandant l’interdiction à M. Wade ‘’d’exercer des droits civiques, civils et de famille mentionnés à l’article 34 du Code pénal’’». En effet, ajoute-t-on, «l’inscription d’une condamnation pénale dans un casier judiciaire n’entraîne pas systématiquement l’inéligibilité dès lors que cette condamnation n’est pas assortie d’une sanction complémentaire privant expressément le condamné de ses droits civiques, civils et politiques».
La Fncl précise qu’«à partir du moment où l’inéligibilité expresse n’a pas été prononcée, la simple information que comportera le casier judiciaire du candidat Karim Wade, c’est celle relative à une simple condamnation assortie d’une amende». S’agissant de son inscription, elle indique que «la seule pièce exigée à l’électeur qui se présente, comme c’était le cas avec Karim Wade, c’est la photocopie de sa carte nationale d’identité ou de sa carte d’électeur». Elle conclut alors que le Conseil constitutionnel «ne disposera que de cette information» quand il devra statuer sur la recevabilité des candidatures.

Autres actualités

14 - Décembre - 2020

« Le 3e mandat est devenu la tendance autocratique », déplore Alioune Tine

La deuxième édition de l'Université populaire de l'engagement citoyen (UPEC) s’est ouvert ce lundi 14 décembre 2020 à Dakar, sous le thème :...

14 - Décembre - 2020

Suppression de la Ville de Dakar : les arguments du gouvernement ne sont pas conformes aux dispositions de la loi

Les arguments avancés par le gouvernement, à travers son porte-parole, pour justifier une éventuelle suppression de la Ville de Dakar sont contraires au contenu du Code...

14 - Décembre - 2020

Assane Diouf : Frap et Y’en a marre, front commun contre « le déni de justice »

La situation de Assane Diouf, qui n’est toujours pas jugé, préoccupe Frap France Dégage et le mouvement Y’en a marre. Ils ont fait face à la presse pour la...

14 - Décembre - 2020

Mort du bébé dans une crèche : Le Papa déballe et révèle

Mort du bébé dans une crèche : Le Papa déballe et révèle

14 - Décembre - 2020

Taux de croissance en 2020: l’agriculture sauve le Sénégal d’une récéssion

Les rideaux sont tombés, ce samedi, sur le marathon budgétaire avec l’adoption du budget du ministère des Finances et du Budget, à huis clos. Abdoulaye Daouda...