La justice régionale doit répondre "aux normes internationales" (ministre)

02 - Mai - 2017

La justice régionale doit répondre "aux normes internationales" (ministre)

La justice régionale devra répondre "aux normes et garanties internationales" en faveur des accusés, a indiqué, mardi à Dakar, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Sidiki Kaba.

"S’il faut une justice régionale, elle devra répondre aux normes et garanties internationales pour les accusés, pour les réparations des droits des victimes. Cette justice devra aussi s’exercer avec indépendance", a-t-il déclaré.

M. Kaba intervenait lors de la réunion de consultation de la société civile ouest africaine axée sur le thème : "Comprendre le protocole de Malabo : les opportunités, les défis et les prochaines étapes d’une justice internationale en Afrique".

Le ministre de la Justice a souligné que le jugement de l’ancien président tchadien Hisséne Habré devant les Chambres extraordinaires africaines (CAE) est une preuve que les magistrats africains peuvent exercer la justice suivant les normes internationales.

"Le protocole de Malabo, a-t-il poursuivi, apporte un élargissement en ce qui concerne certains crimes d’impunité ou des changements de constitution dont les acteurs devraient affiner la réflexion."

L’objectif, selon le garde des Sceaux, est d’avoir une juridiction régionale chargée de lutter et de réprimer les crimes perpétrés sur le continent.

Pour cela, "il faut que chaque système judiciaire national puisse au nom de la souveraineté juger l’ensemble des crimes qui relèvent de leur compétence", a soutenu Sidiki Kaba.

Il a invité les acteurs à faire un plaidoyer permettant de renforcer le budget alloué aux ministères de la Justice de tous les Etats afin qu’ils fassent leur travail comme il se doit.

"Une Cour africaine des droits de l’homme et de la justice (CADH) avec un mandat élargi pourrait jouer un rôle extrêmement positif dans un continent touché de façon chronique par le fléau des conflits armés et où sévit le cancer de l’impunité pour des crimes relevant du droit international", a pour sa part indiqué, le directeur du bureau régional d’AMNESTY international pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Alioune Tine.

D’après lui, le protocole de Malabo dresse une ambitieuse et longue liste de crimes tels que le génocide, des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et autres.

Il a toutefois reconnu que malgré la promesse d’avoir le projet d’une cour pénale au niveau régional, il y a plusieurs préoccupations dont la plus importante est celle contenue dans le protocole concernant l’immunité des chefs d’Etats et hauts fonctionnaires.

Il a aussi soulevé d’autres préoccupations par rapport à certaines normes juridiques notamment sur la capacité de la Cour à s’acquitter de son mandat élargi et sur les restrictions potentielles des ONG opérant en Afrique.

Seuls sept pays sont pour le moment signataires de ce protocole notamment le Tchad, le Bénin, le Congo-Brazzaville, Le Ghana, La Guinée Bissau, la Mauritanie et la Sierra Leone.

Autres actualités

18 - Avril - 2020

Ce que risquent les proches de Macky Sall, accusés de malversation, c’est la démission (Abdoul Mbaye)

L’ancien Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye ne semble pas gober la gestion des milliards FCFA du Sénégal par les proches du président Macky Sall....

17 - Avril - 2020

Coronavirus au Sénégal: 7 nouveaux cas, 4 guéris, 30 cas communautaires au total

Le Sénégal a enregistré 7 nouveaux cas positifs sur 287 tests réalisés, dont 5 cas contacts et 2 issus de la transmission communautaires, selon le ministre de...

17 - Avril - 2020

Le Sénégal enregistre un troisième décès lié au coronavirus

le Sénégal vient d'enregistrer son 3ème décès lié au Covid 19 . Il s'agit d'un patient âgé de 63 ans de sexe masculin Le...

17 - Avril - 2020

Distribution de l’aide alimentaire: le Forum civil déçu par la sortie de Mansour Faye

"À mon avis, il pouvait ne pas tenir un point de presse vu les informations qu’il a à fournir. Il a essayé un peu de faire le point de la situation, mais je pense...

17 - Avril - 2020

Macky Sall : "Après le Covid-19, il y aura un nouvel ordre mondial"

Le chef de l'État Macky Sall se veut formel : "je suis convaincu qu'après le Covid-19, il y aura un nouvel ordre mondial". Car, a-t-il fait savoir dans un entretien avec Rfi et...