La mort de l’étudiant M.F SENE aura des conséquences lourdes pour le Sénégal.

18 - Mai - 2018

Il aura fallu la mort d’un étudiant, fauché par balle, pour que le gouvernement de Macky Sall retrouve la raison. C’est très cher, trop cher payé. Mouhamadou Falou SENE, étudiant en licence 2 de lettres modernes à l’université Gaston Berger de Saint-Louis à payé le prix du sang pour que ses camarades bénéficient du paiement de leurs bourses et voient leur revendication légitime prise en compte.
Le plus horrible de cette histoire est que l’étudiant est mort le jour de son anniversaire. Il était né le 15 mai 1993 et à l’avenir sa famille devra commémorer une date funeste. Chaque date anniversaire de ce garçon sera désormais celle d’une tragédie à jamais gravée dans les mémoires de ses proches, de ses amis, et plus largement de tous les sénégalais épris de paix, de liberté, de démocratie.
Comment en effet parler de paix lorsqu’un Etat tire sur ses ressortissants, pire, ses enfants ?
Comment parler de liberté, lorsque les forces de l’ordre répriment avec une telle violence une manifestation étudiante qui se voulait pacifique et visait à faire reconnaître par les manifestants leur droit à percevoir leur bourse d’études,ce qui leur était dû ?
Comment parler de démocratie lorsque des forces de sécurité tirent à balles réelles sur des manifestants ? Une réquisition écrite du chef de l’Etat était nécessaire pour cela, Macky Sall l’a-t-il donnée ? Auquel cas la responsabilité personnelledu président de la République est engagée. Et s’il ne l’a pas donné, comment un commandant des forces de l’ordre peut, de sa propre autorité, prendre une telle décision sans en référer à l’autorité politique ? La démocratie à ses règles ce mardi 15 mai on les a transgressées.
L’enquête qui est ouverte par le procureur va devoir faire toute la lumière sur ce drame et nous n’accepterons pas qu’on nous dissimule des faits et que les auteurs de ce meurtre ne soient pas traduits devant la justice pour y répondre de leur acte. Le pays le doit à Mouhamadou Fallou SENE.
Cette répression sanglante va entacher pour longtemps l’image de notre pays au sein de la communauté internationale et à dix mois des élections présidentielles le pouvoir en place adresse là un très mauvais signal à la population sénégalaise qui attend de ses dirigeants de pouvoir vivre en sécurité et non en insécuritédu fait de leurs représentants.

Fatoumata Chérif Dia
Vice-présidente d’UN AUTRE AVENIR

Autres actualités

25 - Juillet - 2019

Succession d’Ousmane Tanor Dieng au PS: Me Moussa Bocar Thiam parle d'une absence juridique

Le débat sur la succession du Secrétaire général du Parti socialiste, décédé en France la semaine dernière, se poursuit. Selon...

24 - Juillet - 2019

Drogue saisie au Port: la Douane sénégalaise réclame 243,21 milliards à Grimaldi et Dakar Terminal

Leur réputation déjà ternie par la double saisie de drogue dure au Port de Dakar (238 kilogrammes et 798 kilogrammes de cocaïne pure), leurs agents inculpés,...

24 - Juillet - 2019

APR: La survie du parti inquiète le Macky…

L’avenir, voire la survie, du parti au pouvoir, inquiète des responsables apéristes. Et le discrédit est tel que le parti est menacé de disparition, sous le coup...

24 - Juillet - 2019

Khalifa Sall, un combat perdu d’avance !

Handicapé par son exclusion du Ps, Khalifa SALL devra batailler fort avec le régime, surtout quand on sait que les batailles de succession au sein des partis politiques se gagnent...

24 - Juillet - 2019

La Banque mondiale fouille les opérations de BP, Kosmos, Woodside et Cairn au Sénégal

Peut–on s’attendre à plus de lumière dans les opérations des compagnies pétrolières et gazières au Sénégal ? L'espoir serait...