« La nuit du riti » à Gossas : Un cadre d’expression des artistes locaux

11 - Juillet - 2017

« La Nuit du Riti », célébrée l’autre week-end à Gossas (dans la région de Fatick), sera désormais inscrite dans l’agenda du ministère de la Culture. L’annonce est de Mbagnick Ndiaye, qui s’exprimait lors de la seconde édition de cette manifestation organisée par le Conseil départemental de Gossas. L’événement placé sous le thème « Unité et Espoir » a été parrainé par le Premier ministre Mahammed Abdallah Dionne.
Après la commune de Colobane (région de Fatick) l’année dernière, c’était au tour de la ville de Gossas d’abriter la seconde édition de la « Nuit du Riti ». Une veillée culturelle instituée par le Conseil départemental de Gossas depuis 2016. L’objectif de cet évènement culturel est d’offrir aux acteurs culturels de la zone un cadre d’expression de leur talent. Il s’agit également de faire la promotion de la culture locale dans sa diversité, à travers un instrument très utilisé par la communauté lors des fêtes : il s’agit du « Riti » ou violon monocorde africain. Un instrument très prisé par les deux principales ethnies de la zone ; c’est-dire les Peulhs et les Sérères.
Cette édition de « La Nuit du Riti » a enregistré la participation d’une dizaine de troupes folkloriques et de chanteurs traditionnels, mais aussi de jeunes talents de la musique moderne. Malgré la menace d’un ciel bleu, chargé de nuages pluvieux, la population de Gossas et des communes environnantes onttenu à rester pour assister à la fête.
Vers les coups de 23 heures, la pléthore d’artistes commence les prestations. A tout seigneur, tout honneur, c’est la cantatrice du département, native de Gossas qui ouvre le programme. Ndéye Ndiaye Samb, avec sa voix de rossignol, enflamme le public. La dame à la voix suave et à la démarche particulière sur scène a tenu en haleine le public pendant quelques bonnes minutes, avant de céder la place à la troupe de Gallo Ndiogou Bâ. Ce maître du violon africain appelé « Riti ou nyaanyooru en pulaar » a, pendant un quart d’heure, fait vibrer l’assistance. Drapé dans son grand boubou de couleur marron, l’homme sait manier avec art son « Riti » avec l’aide d’un archet.
Pari gagné
Accompagné de deux hommes, Gallo Ndiogou Bâ distille des sonorités agréables, mêlées à ses chansons dont les refrains sont repris par ses acolytes. Aux rythmes endiablés des tam-tams d’aisselle et autres tambours d’accompagnement, il était impossible de retenir les artistes pulaar. La scène était devenue indescriptible.
Mais avec la montée sur scène de leur cousin sérère, lui aussi expert du « Riti », c’était vraiment le comble. Comme il sait le faire à de pareilles circonstances, Simon Sène a encore fait « parler » son instrument favori. Le chapeau bien vissé sur la tête, le pantalon bouffon blanc bien serré à la ceinture, le chanteur sérère promet à l’assistance de ravir la vedette à ses cousins peulhs. Un pari gagné car même le ministre de la Culture a bien apprécié les chansons et la musique de Simon Sène. A cela s’ajoutent ses envolées et ses rythmes que lui seul sait comment les harmoniser pour en faire un chef d’œuvre.
Au fur et à mesure que la nuit s’avance, l’ambiance gagne en intensité. Ainsi, du chanteur Abdou Rass à la troupe des Maures, en passant par les femmes de Colobane et de Ouadiour, l’animation a gardé sa puissance.
Le pari de l’organisation et de la participation a été gagné et les organisateurs s’en sont félicités. Le président du Conseil départemental et le ministre de la Culture s’en réjouissent et promettent de pérenniser cet évènement culturel, facteur d’unité et de cohésion sociale.

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