La région de Kaffrine présente des facteurs de vulnérabilité au VIH/Sida (médecin-chef)
Le VIH/Sida est "bel et bien" présent dans la région de Kaffrine (centre) qui, selon son médecin-chef, Amadou Doucouré, présente des "facteurs de vulnérabilité" à cette maladie.
"Le VIH/Sida est effectivement présent dans la région de Kaffrine", a-t-il dit à des journalistes à la fin d’un atelier sur la mise en œuvre du Plan stratégique national du Conseil national de lutte contre le Sida.
Kaffrine, une localité érigée en région en 2008, présente des "facteurs de vulnérabilité" au Sida à cause de sa "position carrefour", a souligné son médecin-chef, en présence de représentants des autorités administratives, des plusieurs élus locaux et chefs religieux.
Selon Amadou Doucouré, la "vulnérabilité" de la région à cette maladie est liée au fait qu’elle est traversée par une route nationale, la RN 6.
La "présence importante" dans le territoire régional de marchés hebdomadaires appelés +louma+ fait partie des "facteurs de vulnérabilité" au VIH/Sida, selon M. Doucouré.
"A cela s’ajoutent les manifestations religieuses, la persistance de pratiques socioculturelles et le fait que Kaffrine est à la frontalière" avec un autre pays, la Gambie, a-t-il souligné.
Parlant des actions menées par la région médicale contre le VIH/Sida en 2016, le médecin-chef a dit que 13.000 personnes avaient été dépistées et 274 d’entre elles sont séropositives.
"Et sur 29.000 femmes enceintes dépistées, il y avait 51 d’entre elles qui sont séropositives", a ajouté Amadou Doucouré, concernant toujours le bilan de la lutte contre le VIH/Sida, à Kaffrine, en 2016.
Les Comités départementaux de lutte contre le Sida créés dans la région de Kaffrine doivent fonctionner, pour l’efficacité de la lutte contre cette maladie, selon M. Doucouré.
"Notre stratégie, c’est essayer d’être plus efficients, c’est-à-dire que nous voulons avoir de meilleurs résultats et à moindre coût", a-t-il expliqué, concernant le plan régional de lutte contre le Sida.
Ce plan va cibler "les zones de la région de Kaffrine où il y a une forte probabilité de séropositivité", a assuré le médecin-chef de Kaffrine.