"La transformation des ressources agroalimentaires atteint difficilement 15 %" (ministre)
"La transformation des ressources agroalimentaires atteint difficilement 15 %" (ministre)
Le Sénégal peine à atteindre un taux de 15% dans la transformation des ressources agricoles, halieutiques et de l’élevage, a soutenu mardi à Dakar, le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille.
"Aujourd’hui, le parc industriel est composé en partie de l’industrie agroalimentaire. Malheureusement, nous constatons que la transformation de nos ressources agricoles, halieutiques et de l’élevage atteint difficilement 15 % là ou des pays pas loin de chez nous ont 90 %", a-t-il dit.
Aly Ngouille Ndiaye intervenait lors de l’ouverture de l’atelier de validation de la Lettre de politique sectorielle du ministère de l’Industrie.
Il indique que l’industrie agroalimentaire sénégalaise fait face à quelques contraintes de compétitivité, notamment la cherté des facteurs de production, les problèmes de la contrebande et de la fraude auxquels il faut trouver des solutions.
"Nous avons une position géographique qui permet d’accéder à certains marchés et de capter des industries venues d’ailleurs. Et cela doit se faire dans le cadre du projet de domaines industriels", a soutenu le ministre de l’Industrie.
Selon lui, c’est l’ensemble des facteurs qu’il faut mettre en œuvre pour que l’industrie puisse se positionner. "Nous devons également faire en sorte qu’il y ait beaucoup plus de transformations dans nos industries", a ajouté Aly Ngouille Ndiaye.
Il a rappelé l’existence de plusieurs programmes pour aider les entreprises à se mettre à niveau et faire face à la concurrence.
"Nos industries doivent se préparer à concurrencer les industries européennes. Certes, nous avons eu à noter des dysfonctionnements dans nos codes, mais il faut faire des aménagements pour permettre à nos industries de pouvoir se préparer librement tout en permettant à d’autres de venir au Sénégal", a dit M. Ndiaye.
La vision est de faire en sorte qu’en 2035, l’industrie contribue à hauteur de 25 % du PIB. Pour le ministre de l’Industrie, cela demande beaucoup d’actions vigoureuses qu’il faut mettre en place avec des programmes bien précis, ainsi qu’un accompagnement au niveau national et international.