Latmingue - risque de mévente dans la commercialisation de l’arachide LES PRODUCTEURS LANCENT L’ALERTE

20 - Décembre - 2017

Face à la surproduction de rendement obtenue cette année dans la filière arachide et la faiblesse du pouvoir d’achat constatée auprès des entreprises huilières depuis maintenant deux semaines d’activités commerciales, les producteurs de la commune de Latmingué et des villages environnants sonnent l’Alerte. Par la voix de leur porte-parole Serigne Mor Sokhna, ces producteurs dénoncent l’impossibilité des paysans de pouvoir écouler leurs graines.

Depuis le démarrage de campagne le 1er Décembre dernier, ils disent n’avoir pas eu ainsi les moyens de vendre un seul kilogramme d’arachide, faute de la présence d’opérateurs crédibles dans leur localité. Ce qu’ils ont d’ailleurs énergiquement déploré. Ils ont fait aussi savoir que les seuls opérateurs présents dans leurs villages, partent souvent avec des productions, mais reviennent toujours des usines sans un sou pour les personnes contractantes. Bien qu’on peut encore distinguer l’existence des points de collecte dans ce village et qui sont d’ailleurs installés un partout dans le périmètre environnemental, il faut toutefois se persuader de l’impossibilité de trouver des entreprises de commerce suffisamment armées pour acheter la production.

Les Chinois qui commençaient à faire le tour des villages aux premières lueurs de la campagne, ont tous rebroussé chemin, à cause d’une taxe qu’ils ne peuvent pas supporter. Une modique somme de 40 Frs ou pas, mais qui constitue en partie un réel facteur de blocage dans l’écoulement des produits sur le marché. Ajoutés les multiples besoins qui interpellent les chefs de famille villageois dans leur quotidien, et le retard de financement noté dans les usines, ces producteurs craignent le retour du marché noir dans cette nouvelle campagne de commercialisation de l’arachide et redoutent la réapparition prochaine des bons impayés dans le système. Car, dans la plupart des villages de Latmingué et même du pays entier, Serigne Mor Sokhna et ses pairs trouvent qu’il n’est plus possible pour le paysan de couvrir ses petites dépenses sociales et de prise en charge sanitaire.

A chaque fois qu’il est sollicité, ce paysan-là se donne souvent l’obligation d’aller vendre à vil prix quelques sacs d’arachide pour satisfaire son besoin. Et pour y remédier, ils lancent un appel solennel au président de la République afin qu’il intervienne de manière spontanée devant cette situation confuse. Mais ils somment tout aussi le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, les députés Khoureychi Niasse et Awa Guèye qui sont des fils du Saloum, à se saisir de la question et plaider le retour des Chinois dont la présence au Sénégal facilite la volonté du pouvoir de payer l’effort paysan.

Autres actualités

09 - Mai - 2018

Kaolack : La Commune de Mbadakhoune réclame une plus grande considération des autorités

Le collectif des jeunes et femmes de la commune Mbadakhoune a battu le macadam ce mardi 8 mai à travers les différentes artères de la commune pour montrer leur souffrance qui...

08 - Mai - 2018

Kaolack : La grève des 250 travailleurs des minibus Tata perturbe le réseau du transport urbain

Des perturbations sont notées ce matin dans le réseau du transport urbain de la commune de Kaolack. En effet, les 250 chauffeurs et receveurs des minibus Tata ont...

04 - Mai - 2018

Kaolack : Les Couturières en croisade contre l'implantation d'une unité de confection chinoise à Diamniadio

Face à la presse, les femmes couturières de Kaolack ont invalidé le projet visant à implanter une unité de textile chinoise spécialisée dans la...

04 - Mai - 2018

Al Hassan Sall, gouverneur de Kaolack : " Nous avons constaté qu'il ne se passe pas un mois sans que l'on ne comptabilise une centaine d'accidents dans la région de Kaolack"

l'occasion de la cérémonie de remise de 76 permis de conduire aux jeunes de la région de Kaolack par l'agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes ( Anpej), le...

03 - Mai - 2018

Kaolack : L'insécurité et les canaux à ciel ouvert constituent un véritable casse-tête dans certains quartiers.

Au quartier Darou Ridouane de Kaolack, les habitants se plaignent de l'insécurité grandissante. Selon les populations, la quasi-totalité des poteaux électriques ne...