« Le 3e mandat est devenu la tendance autocratique », déplore Alioune Tine

14 - Décembre - 2020

La deuxième édition de l'Université populaire de l'engagement citoyen (UPEC) s’est ouvert ce lundi 14 décembre 2020 à Dakar, sous le thème : "Poussée autocratique : l’action citoyenne en question". Prenant par la rencontre, le directeur de Africajom Center, Alioune Tine, a déploré que le 3e mandat soit devenu « une tendance autocratique » en Afrique.

« Nous assistons à des tendances extrêmement lourdes, l’autoritarisme en Afrique également à la violation de la limitation du troisième mandat. Et parler de cette dernière question c’est parler l’une des plus grandes vulnérabilités du continent africain. Parce que le 3e mandat, est devenu la tendance autocratique. Et cela mène vers des impasses politiques », a déclaré M Tine.

Pour lui, la plus part des pays qui l’ont réussi le 3e mandat, sont dans « l’impasse politique, des violences à ne plus en finir avec une démocratie qui est en panne, des gens de la société civiles ou des membres de l’organisation de la défense de l’Homme emprisonnés ou en exilés. Sans compter les deux pays (Guinée et Cote d’Ivoire) qui manifestaient le plus de violence c’est la banalisation du droit à la vie », a-t-il regretté.

Alioune Tine espère ainsi qu'au sortir de ce cadre de débat et de réflexion qu’il ait "une stratégie d’unir toute ces énergies à chaque fois qu’il est un problème en Afrique et les organisations se lèvent en même temps pour dire non. Il s’attend aussi à ce qu’une « bonne stratégie africaine soit mise en place contre le 3e mandat et les autoritarismes ».

Prenant la parole, l’ancien coordonnateur du mouvement Y en a marre, Fadel Barro, a estimé que « c’est extrêmement important, quand on fait un parcours de presque d'une décennie de s’arrêter et s’interroger sur la pertinence, l’efficience, l’efficacité de son action ».

« La citoyenneté elle est diverse. Elle est environnementale, économique, politique, engagée…et tous ses engagements citoyens sur l’échelle du continent face à la poussée autocratique de plus en plus qui s’affirme. Il faut revoir, interroger nos manières de faire. Est-ce qu’aujourd’hui on n’est pas une meilleure autre forme d’interaction », s'est interrogé M. Barro.

Et pour corriger ces erreurs du passé, l’ancien journaliste pense qu’« il ne faut pas seulement dénoncer. « Il faut dire voilà ce qui ne va pas et dans ce qui ne va pas comment on peut construire sur ce terrain pourri qui y est devenu les Etats Africains. Comment on peut faire germer une graine de l’espoir ou faire bouger les choses. Donc c’est toute la pertinence de l’Upec », a-t-il fait savoir.

Autres actualités

07 - Novembre - 2019

Macky demande un audit du patrimoine de l’Etat à l’étranger

L’audit du patrimoine de l’Etat dans les pays étrangers est l’une des mesures phares prises par le président Macky Sall. C’était hier, mercredi, lors...

06 - Novembre - 2019

Le vague à l'ame de Famara Ibrahima Sagna

Il ne parle pratiquement à personne, ne reçoit que quelques visiteurs triés sur le volet et ne va pratiquement nulle part. Pour autant, Famara Ibrahima Sagna, nommé...

06 - Novembre - 2019

Boubacar Camara après son audition par le Doyen des juges : « On ne devait pas signer les contrats pétroliers, sous l’empire de la loi de 1998. Cette loi n’était pas favorable au Sénégal »

L’ancien Directeur général de la Douane, Boubacar Camara a été entendu comme témoin par le Doyen des juges, mercredi, au sujet de l'information judiciaire...

06 - Novembre - 2019

Le PS est en déliquescence politique

La nomination de Mme Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct) n’est en réalité que l’arbre qui cache...

06 - Novembre - 2019

Munitions de guerre volées à Pire : le parquet avance la thèse du terrorisme

Du nouveau dans le vol de 3.900 munitions de guerre à Pire, une localité située à l’est du Sénégal dans la région de Thiès. Le...