">

Le Cheikh pourrait « s’exiler »

30 - Avril - 2019

Il n’a pas assisté à son procès qui va prendre fin, bientôt. Cheikh Béthio Thioune, en France « pour des soins », pourrait être condamné à perpétuité, le maximum de la peine de complicité d’assassinat si le tribunal suit le Parquet qui est convaincu de sa culpabilité.
Ses deux proches, Bara Sow et Ababacar Diagne, étant tués en sa présence, le Parquet a mis en avant le fait que seul un « ndiguel » (complicité par instigation) venu de sa part pouvait aboutir à des actes aussi graves : assassinat et inhumation.
En conséquence, le Cheikh, qui pourrait être condamné par contumace, risque d’être cueilli dès sa descente d’avion.
Et cette éventualité pourrait avoir comme effet de le maintenir à l’étranger pour justement éviter la prison. Cheikh Bethio pourrait choisir « l’exil », à moins que, du fait de la coopération judiciaire, la France ne décidait une extradition à la demande du Sénégal.
Tout pour dire qu’en attendant que le tribunal se prononce, il n’est pas superflu de signaler que les Thiantacounes vivent des moments difficiles. Car, tout indique que rien ne sera comme avant.
Il est d’ailleurs curieux que Cheikh Bethio ait pu sortir du territoire national sans autorisation judiciaire alors qu’il est en liberté provisoire et que son procès allait s’ouvrir.
S’il est condamné, il ne sera pas de retour de sitôt.
En tout état de cause, le procès a permis de mettre le doigt sur les dysfonctionnements qui existent dans certaines formes d’organisations qui ont toutes les caractéristiques de sectes avec leurs lois internes.
En conséquence, l’État pourrait saisir l’occasion pour remettre de l’ordre dans ces groupements, fussent-ils religieux.
La jeunesse, désemparée, n’hésite pas se laisser embrigader là où elle espère trouver un meilleur-être. Et si rien n’est fait, elle peut tomber entre les mains de personnes dont les intentions ne sont pas toujours saines.
Bien sûr, la responsabilité des parents est intacte dans ce genre de situations.
Serigne Mbacké Ndiaye, homme politique, s’est bien distingué quand un de ses fils avait été pris dans les filets d’un individu qui lui avait fait un lavage de cerveau.
Son exemple doit être suivi. Dans nos quartiers et villages, des jeunes se regroupent autour de personnes pas toujours recommandables, sortent parfois dans la rue pour quémander de l’argent en bousculant des passants sans que personne ne réagisse.
Dans un État, l’assainissement ne doit pas seulement concerner les rues, mais aussi les mœurs et coutumes. Tout ne doit pas être permis. Car, si c’est le cas, certaines personnes pourraient croire qu’elles ont droit de vie et de mort sur d’autres.

Autres actualités

12 - Septembre - 2020

l’Assemblée nationale dédouane le régime avant de convoquer une réunion spéciale de son Bureau mardi sur les inondations

Dans une déclaration rendue public ce vendredi 11 septembre 2020, l’Assemblée nationale annonce la convocation d’une « réunion spéciale du Bureau...

12 - Septembre - 2020

Abdoulaye Daouda Diallo : « La qualité de notre signature reste très bonne dans les marchés financiers »

Suite à la dégradation de sa note par l’agence de notation Moody’s, le 12 juin dernier, le Sénégal conserve-t-il toujours une bonne signature ? Une...

12 - Septembre - 2020

Le Sénégal risque d’avoir un taux de croissance de 0,7%

Initialement projetée à 6,8% dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2020, puis ramenée à 1,1% du fait de la pandémie du Covid-19, le taux de croissance...

09 - Septembre - 2020

Moustapha Diakhaté ne prend plus au sérieux le chef de l’Etat

L’ancien président du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar (Bby) ne prend pas au sérieux le chef de l’Etat qui a pris des mesures pour lutter contre les...

09 - Septembre - 2020

Birahim SECK : « Quand il y a des difficultés, la seule solution à laquelle le gouvernement pense, c’est la solution alimentaire »

Le gouvernement du Sénégal se cache derrière la distribution de l’aide alimentaire pour prétendre régler le problème des Sénégalais :...