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LE CONCEPT «UBI TEY, JANG TEY» ET LA RENTREE 2016-2017 ÇA PASSE DANS LES ECOLES-PILOTES, ÇA COINCE AILLEURS

06 - Octobre - 2016

LE CONCEPT «UBI TEY, JANG TEY» ET LA RENTREE 2016-2017 ÇA PASSE DANS LES ECOLES-PILOTES, ÇA COINCE AILLEURS

La rentrée scolaire 2016/2017 s’est déroulée hier, mercredi 5 octobre dans l’ensemble du territoire national. Le concept «Ubi Tey, Jang Tey» que prônent les autorités étatiques n’est toutefois pas été suivi. Exceptés dans les établissements-pilotes. Toutefois, il a été confronté à quelques difficultés, notamment dans certains établissements élémentaires. Certains pointent un doigt accusateur sur le soutien attendu de la part de l’Etat.

Dans les écoles pilotes le concept «Ubi Tey, Jang Tey» est bien suivi puisque ces écoles ont bien démarré les cours hier, mercredi 5 octobre malgré certaines difficultés.
A l’école élémentaire de l’unité 17 des Parcelles Assainies, M. Diop enseignant et adjoint du directeur a fait part des difficultés rencontrées malgré qu’ils aient appliqué le concept puisqu’ils font partie des écoles pilotes. Selon M. Diop, «c’est un peu difficile à réaliser. En général, c’est très difficile d’avoir tous les élèves. Il y a beaucoup d’absents du côté des élèves. C’est donc une rentrée en demi-teinte. On essaie de démarrer avec les élèves présents mais c’est très difficile. Toute l’équipe pédagogique est présente mais on note beaucoup d’absents au niveau des élèves».

En effet, pour les écoles élémentaires «il n’y a pas d’inscription, c’est juste une participation des parents d’élèves pour prendre en charge certaines dépenses liées à l’électricité, l’eau, la réfection de certaines salles de classe. Il y a des salles de classe qui sont un peu vétuste. Les écoles élémentaires n’ont pas de subventions, ni de budget. Le bon fonctionnement de l’école, nous sommes obligés de demander une participation symbolique aux parents d’élèves», ajoute l’enseignant.

En attendant les 3,500 milliards de Sérigne Mbaye Thiam

Revenant sur l’annonce faite avant-hier par Sérigne Mbaye Thiam, ministre de l’éducation nationale notamment la somme de 3,500 milliards consentie pour les écoles élémentaires dès la rentrée scolaire, M. Diop confie : «au moment où je vous parle je n’ai pas cette information, et nous n’avons pas encore reçu aucun franc de la part du ministère de l’éducation». Et d’ajouter : «Nous sommes confrontés au problème de fourniture puisque certains élèves viennent sans stylo, ni cahier. Donc, c’est difficile de démarrer dans ces conditions».

En revanche, à l’école élémentaire de l’unité 18 qui ne fait pas partie des écoles-pilotes, les cours n’ont pas démarré. C’est juste des va-et-vient des parents d’élèves pour apporter leur participation afin de prendre en charge certaines difficultés. Selon notre interlocuteur le concept «ubi tey, jang tey» n’est pas possible puisque les conditions ne sont pas réunies pour son application.

Dans le moyen et secondaire au Cem de l’unité 19 des Parcelles Assainies, le principal El Hadj Malick Sy, s’est dit «satisfait du bon démarrage des cours». Selon lui, «la rentrée se déroule normalement. Les professeurs ont fait cours jusqu’à midi parce qu’ici, nous faisons la journée discontinue 8h-12 /15h-19h. Donc, au niveau de notre établissement le concept «ubi tey jang tey» est effectif. Toutes, les dispositions ont été prises avant la rentrée. On avait nettoyé l’école puis les classes. Les professeurs avaient leurs emplois de temps depuis le mois de juillet, les listes étaient prêtes et affichées, les emplois du temps des classes affichés et mis au tableau dans les différentes salles de classe. La seule difficulté, c’est qu’il n’y a pas le rush au niveau des élèves. Et c’est normal, puisqu’ils n’ont pas cette habitude. Mais, c’est sûr que demain (ce jeudi, Ndlr) nous ferons le plein puisqu’avec le téléphone (de bouche à oreille) les élèves seront au courant que les cours ont démarré».

«Déficit de tables»

«Nous avons aussi un déficit de 50 tables bancs mais on gère puisque nous avons de tables bancs que l’on doit réparer bientôt. Donc, le problème, c’est au niveau des chaises et du bureau des professeurs», confie-t-il.

A noter que le montant des inscriptions est fixé à 10.000 F Cfa de la 6ème à la 3ème.
Au lycée Sergent Malamine Camara, Mamadou Lamine Camara, proviseur confie à son tour : «nous avons d’abord mis les conditions pour pouvoir accueillir les élèves et professeurs c’est-à-dire le désherbage de l’école. Nous avons démarré les cours. Nous avons un de nos trois blocs de classes en chantier et la direction des constructions scolaires est en train de changer nos fenêtres. C’est pour cette raison que nous avons demandé aux élèves de 6ème et 2nd d’attendre la semaine prochaine. Et les autres niveaux ont débuté ce matin (hier, matin). Même si nous n’avons pas fait le plein dans les salles de classes».

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