Le Fnuap et le dividende démographique : Le Sénégal loin du compte

09 - Mai - 2017

Le Fnuap et le dividende démographique : Le Sénégal loin du compte

Malgré les progrès en croissance économique, le Sénégal traîne des défis dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la formation. Ces manquements, d’après l’Unfpa, l’éloignent de la réalisation du dividende démographique.
Entre les déclarations de satisfaction des autorités sénégalaises et la situation dressée hier par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) sur le dividende démographique, l’on peut s’interroger sur l’impact de la croissance envers les Sénégalais et particulièrement chez les jeunes. Lors d’un atelier, l’organe onusien a listé les défis que le Sénégal doit relever pour réussir la capture démographique. Sa représentante résidente n’y est pas allée de main morte pour rappeler au gouvernement que les jeunes doivent sentir les progrès de la croissance économique. «Il faut trouver la bonne formule, car la croissance économique toute seule n’est pas la solution. Il faut canaliser les jeunes pour une croissance économique. Le Sénégal ne pourra s’engager sur la voie de l’émergence que lorsque les jeunes seront en bonne santé, instruits et avec des compétences pertinentes pour la création de la richesse», a déclaré Andrea Wojnar Diagne.
«Au Sénégal, les résultats sur le plan éducatif ne sont pas satisfaisants»
A l’instar des pays en développement, le Sénégal fait face à une forte population jeune. Les résultats du recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), réalisé en 2013, indiquent que la frange âgée de 10 à 24 ans représente 32% de la population totale. De plus, les moins de 25 ans font plus de 60% de la population totale. Par conséquent, l’Unfpa conseille au régime de Macky Sall d’investir sur l’éducation, la formation et la santé. «Au Sénégal, nous savons qu’il y a beaucoup de dépenses sur l’éducation, soit le niveau le plus élevé de toute l’Afrique de l’Ouest. Mais les résultats ne sont pas du tout satisfaisants. Donc, il ne faut plus se limiter à investir, mais investir différemment», invite Mme Diagne, persuadée que «les jeunes sont un potentiel de progrès économiques et sociaux pouvant conduire le Sénégal sur la voie de l’émergence».
Pour cela, il faut une «maîtrise de la fécondité». «Le Sénégal compte environ 14 millions d’habitants. D’ici 20 ans, la population va doubler. Je ne connais pas un gouvernement qui pourrait faire face à cette croissance galopante. L’idée est de travailler pour une maîtrise de la fécondité. Il faut ralentir la croissance de la population en attendant que les conditions soient là en santé, en éducation et en formation», indique-t-elle.
Secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne, Gabriel Pereira a rappelé, en guise d’assurance, l’axe 2 du Plan Sénégal émergent (Pse), relatif au capital humain.

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