Le franc CFA, un handicap pour l’intégration africaine (économiste)

10 - Mai - 2017

Le franc CFA, un handicap pour l’intégration africaine (économiste)

Le franc CFA, une devise partagée par 14 pays d’Afrique subsaharienne plus les Comores, ne favorise pas l’"intégration économique", a soutenu, mardi à Dakar, l’économiste Chérif Salif Sy, insistant sur la fuite des capitaux.

"Le franc CFA ne favorise pas l’intégration économique et pousse à la fuite des capitaux dans la zone CFA", a-t-il dit, lors d’une conférence portant sur la création d’une monnaie unique dans l’espace CEDEAO, organisée par le groupe pour la prospective et le développement en Afrique (GPDA).

L’économiste estime fondée la revendication de la jeune génération africaine qui demande la rupture avec le franc CFA, créé en 1945 par les colons français. Chérif Salif Sy souligne que les chefs d’Etat africains ont été les premiers à porter cette revendication.

Le franc CFA est lié à l’euro par un système de parité fixe en contrepartie de laquelle, les Etats versent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.

De nombreuses voix s’élèvent de plus en plus, dans les milieux intellectuels et au sein de la société civile, pour critiquer un système qualifié de "servitude monétaire".

"Il ne ferait que du bien à l’économie africaine que les chefs d’Etat décident de rompre avec le Franc CFA pour créer leur propre monnaie", a soutenu Chérif Salif Sy.

"Les deux leviers les plus nocifs pour tuer le développement d’une économie sont l’autofinancement et la variation de la créance", ajoute-t-il, soulignant que "le problème, ce n’est pas la monnaie, mais sa gouvernance".

Pour sa part, le directeur général de l’Agence monétaire ouest-africaine (AMAO), Professeur Mohamed Ben Omar Ndiaye, annonce que "les chefs d’Etat ont approuvé la feuille de route qui retrace les critères à respecter pour aller vers la création d’une monnaie unique".

"Si tout se passe bien en 2020, toutes les monnaies nationales vont devoir disparaître, même si des difficultés structurelles et conjoncturelles existent", a fait savoir M. Sy. "Le problème des monnaies africaines, c’est qu’elles ne sont pas convertibles", a déploré l’économiste.

Autres actualités

28 - Novembre - 2018

Le PS et l’AFP investissent Macky Sall

Macky Sall n’était pas annoncé dans le programme du congrès d’investiture de l’alliance des forces du Progrès (AFP). or, surprise, il en a...

28 - Novembre - 2018

Khalifa Sall soutient que sa candidature est irréversible

L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall n’est point ébranlé par l’annonce de la tenue imminente de son procès à la Cour suprême. Moussa Tine, qui...

28 - Novembre - 2018

rganisation de la présidentielle L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE REJETTE ALY NGOUILLE NDIAYE

Les députés de l’opposition souhaitent que l’organisation des élections soit confiée à une personne autre que le ministre de...

28 - Novembre - 2018

Plus de 114 millions F cfa de dettes et comptes bloqués, l’Agéroute sombre

Plus de 114 millions F cfa et comptes bancaires bloqués, c’est le prix à payer par l’Agéroute (Agence des travaux et de gestion de route), suite à une...

28 - Novembre - 2018

Pape Oumar Sakho, président du Conseil constitutionnel : « Les critiques ? Ça fait mal »

Le président du Conseil constitutionnel s’est confié en longueur, ce mardi, en marge d’un atelier de formation sur : « Conseil constitutionnel et médias, un...