LE PR OUSMANE KHOUMA «RECADRE» L’EX-PM ABDOUL MBAYE

24 - Octobre - 2016

LE PR OUSMANE KHOUMA «RECADRE» L’EX-PM ABDOUL MBAYE

L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, aurait beaucoup plus de responsabilité que le chef de l’Etat, Macky Sall, dans le document qu’il a lui même contresigné, notamment le décret sur le pétrole. C’est en tout cas la conviction du professeur de Droit à l’Ucad, Ousmane Khouma. Le maitre de conférences, qui s’exprimait sur les ondes de la Rfm, dans l’émission Grand Jury du dimanche 23 octobre dernier, pense que les déclarations du leader du parti Act, soutenant qu’il avait été abusé, sont «très légères».

La réplique de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, suite à la sortie du Premier ministre actuel, Mouhamed Boun Abdallah Dione, autour des contrats pétroliers ne semble pas convaincre certains observateurs de la sphère politique. Le professeur de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Ousmane Khouma fait partie de ceux qui ne sont pas d’accord avec les allégations du patron du parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act).

En effet, invité de l’émission de la radio Futurs médias (Rfm) Grand Jury du dimanche 23 octobre, M. Khouma trouve «très légère» la déclaration d’Abdoul Mbaye, soutenant qu’il avait été abusé par le ministre en charge du dossier sur le pétrole. De l’avis du maitre de conférences, «je ne peux pas être Premier ministre, contresigner un décret, critiquer le décret que j’ai contresigné et dire que les autres ne m’ont pas donné la bonne information». Pour lui, l’ancien patron du gouvernement, qui soutient ne pas détenir tous les éléments à l’époque, devait attendre de disposer de l’ensemble des éléments avant de contresigner le décret.

Par conséquent, Ousmane Khouma pense que la responsabilité du patron de l’Act est beaucoup plus engagée que celle du chef de l’Etat dans cette affaire de décret portant sur le pétrole. A son avis, «il est plus responsable que le chef de l’Etat, quand il signe des décrets». Pour cause, selon lui, la contresignature, dans le régime actuel du Sénégal, «engage plus de responsabilités que la signature du chef de l’Etat». Parce que, selon lui, «on considère que le président de la République est irresponsable politiquement». Il explique ainsi que quand le Premier ministre contresigne, c’est comme si c’est lui qui endosse la responsabilité. Mieux, il indique qu’en cas de difficultés, c’est en réalité le Pm qui va répondre devant les parlementaires et non le chef de l’Etat.

Pour autant de choses, il considère qu’il faut, en fait, chercher à comprendre les arrière-pensées de ceux qui font des déclarations. D’ailleurs, sur la question concernant le pétrole, il indique avoir écouté «ce débat avec beaucoup de peine, je suis très chagriné».

A son avis, «quand une ritournelle devient tintamarre, il y a du vacarme et on ne comprend plus». Il soutiendra ainsi qu’en réalité, «l’enjeu majeur est une question de transparence. Bien évidement, il faut être extrêmement exigent et critique en matière de transparence par rapport aux ressources naturelles».

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