">

Le public sollicité pour le financement de l’écriture de l’"Histoire générale du Sénégal"

19 - Janvier - 2017

Le public sollicité pour le financement de l’écriture de l’"Histoire générale du Sénégal"

Le professeur Iba Der Thiam, coordonnateur du projet d’écriture de l’"Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours", en appelle au patriotisme de ses compatriotes pour rassembler "le maximum de fonds" pour mener à terme cette initiative lancée en décembre 2013, qu’il présente comme "la condition sine qua non de notre développement" et "la garantie de notre accès à l’émergence en tant que pays connu et respecté".

Dans une interview publiée jeudi par le quotidien Enquête, l’ancien député, agrégé d’histoire, souligne que les universitaires et les chercheurs chargés de la conduite de ce projet ont "besoin d’être aidés pour rassembler le maximum de fonds confiés au CODESRIA, sous le contrôle du Forum civil".

Trois ans après le lancement de ce projet, dit son coordonnateur, "nous n’avons pas encore tous les moyens de nos ambitions". "Mais le peuple sénégalais les a. Il compte suffisamment de patriotes prêts à faire le sacrifice de nous aider, à travers les ministères, les mairies, les fondations, les entreprises, les sociétés privées, les ONG, etc."

"Déjà, renseigne Iba Der Thiam, la Sonatel, la mairie de Dakar, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche nous ont attribué des subventions symboliques", en attendant les contributions de l’Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental (CESE), du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), etc.

"Des difficultés essentielles concernent surtout les moyens financiers, car les rédacteurs doivent être rémunérés", a-t-il signalé, précisant que quelque 600 chercheurs sont chargés exploiter 464 thèses et mémoires de maîtrise.

Aux dépenses liées à la rémunération des chercheurs s’ajoute "le coût financier des contributions scientifiques et de la reproduction de milliers de documents", qui coûtent "très cher", a signalé M. Thiam.

"Nous ne toucherons pas à l’argent", a-t-il assuré, avant de donner, comme preuve de désintéressement, la décision du professeur Mamadou Fall d’accorder au projet les droits d’auteur de sa thèse d’Etat.

Iba Der Thiam lui-même déclare par ailleurs avoir décidé de "renoncer à toute rémunération, comme [il] le [fait] pour les enseignements qu’[il] dispense depuis sa retraite, cela fait 16 ans".

De son côté, le ministère de la Culture et de la Communication a accepté d’éditer et de publier les 25 volumes de ce travail, "dont chacun fera entre 500 et 800 pages". "Nous disons que c’est un apport considérable" de ce département ministériel, a commenté l’universitaire.

"À l’heure actuelle, le patronat se prépare à entrer en scène. De ce point de vue, il y a de l’espoir", ajoute le coordonnateur du projet d’écriture de l’"Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours", une initiative menée avec le soutien du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA), "label, par excellence, de crédibilité scientifique".

Le Forum civil, l’antenne sénégalaise de l’ONG Transparency International, soutient également l’initiative.

Selon Iba Der Thiam, le projet a mis sur pied neuf commissions techniques, installé des groupes de travail et adopté un découpage chronologique couvrant 350.000 ans.

Il a également élaboré un "organigramme opérationnel", avec un comité de pilotage, un coordonnateur général, un collège de grands témoins, plusieurs conseils scientifiques, une commission dédiée à la communication et un site web.

"Nous disposons d’un siège et nos activités se déroulent régulièrement chaque semaine, chaque quinzaine, chaque mois", a indiqué M. Thiam.

"Lorsque ce projet sera terminé, le Sénégal sera une grande nation, connue et reconnue", a-t-il assuré, précisant qu’il permettra à la jeunesse de "découvrir les richesses culturelles de chaque terroir, de chaque culture, de chaque identité".

Suivant "une approche inclusive et participative, nous avons pris contact avec toutes les communautés culturelles, les confréries, les associations de traditionnistes, l’Université Cheikh-Anta-Diop. A cela s’ajoutent toutes les autres universités du pays" et d’autres institutions, a poursuivi Iba Der Thiam.

"Nous aurions souhaité terminer ce travail au plus tard en 2018 ou 2019 (…). Dieu seul maîtrise le temps. Si nous ne terminons pas à cette date, nos cadets poursuivrons le travail", a-t-il conclu.

Autres actualités

05 - Décembre - 2017

Revirement à 180 degrés : Khalifa Sall va payer sa caution sans garantie de recouvrer la liberté

Khalifa Sall ou du moins ses partisans, sont finalement revenus à de meilleurs sentiments en décidant de payer la caution de 1,8 milliards de FCFA. En effet, longtemps...

05 - Décembre - 2017

Conflit Tigo-Wari - Macky Sall donne un ultimatum et menace : "S'ils ne trouvent pas un accord d'ici fin janvier, l'Etat va..."

La "guerre des trois" entre Millicom, Wari et le consortium dirigé par Xavier Niel va prendre fin. N'en déplaise aux protagonistes. Le Président Macky Sall, lors du Conseil...

05 - Décembre - 2017

Sénégal : la toute-puissance du Ministère de la Justice

Les propos prêtés à Me Madické Niang sur le fait qu’il a mis le coude sur certains dossiers, notamment relativement au Président de la République...

05 - Décembre - 2017

Débrayage des enseignants: fin de l'accalmie dans le secteur de l'Education

C’est fini l’accalmie qui a régné l’année passée dans le secteur de l’éducation. Les enseignants qui menaçaient de paralyser le...

05 - Décembre - 2017

  Déclaration de politique générale du premier ministre, après sa reconduction en septembre DIONNE II EN ACTE

Presque trois mois, jour pour jour, après sa reconduction à la tête du gouvernement sénégalais à l’issue des dernières élections...