">

Le Pudc dans un puits de dettes

15 - Novembre - 2019

Le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) a été grandement salué par les populations de l’intérieur du pays. Conçu pour amoindrir le choc des inégalités territoriales, pourtant, le Pudc semble ne pas bien fonctionner parce que noyé dans un puits de dettes. Rien que le volet concernant l’installation de centrales solaires, il est établi qu’il traîne une dette de près de trois (3) millions de dollars.
Cela paraît invraisemblable. Et pour cause, le Programme d’urgence de développement communautaire a fini de dérailler. À vrai dire, la locomotive s’est arrêtée par manque de «carburant». En effet, il faut le dire et le signaler, ce programme tant chanté ne fonctionne plus depuis bientôt un an. La phase 1 démarrée à grande pompe ne marche plus depuis décembre dernier. Tribune qui a mené une enquête dans ce sens, est en mesure de faire quelques révélations.
En prenant par exemple le volet concernant l’installation des centrales solaires au nombre de 102, il n’y a que 51% d’exécution des travaux. «Et, depuis décembre dernier, autrement dit, bientôt un (1) an, rien ne fonctionne. Il y a un arrêt des travaux. Ailleurs, par rapport au projet proprement dit, il y a pas moins de quarante-trois (43) zones qui n’ont jamais vu un bout de fil», nous souffle une voix autorisée.
UN PROJET DE 15,9 MILLIONS DOLLARS POUR UNE DETTE DE 3 MILLIONS DOLLARS
Ce projet d’installation des centrales solaires dans 102 villages est estimé à 15,9 millions de dollars. Le programme qui est «géré» par le Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) ne pourra reprendre qu’après avoir apuré ce lourd passif. «Sur le montant total, seulement 7,9 millions de dollars ont été payés par le Pnud. Donc, l’on ne peut pas parler de la phase 2 alors que la phase 1 est loin d’être terminée. Au total, le retard des travaux est de deux longues années», argumentent nos interlocuteurs. À rappeler que lesdits travaux concernent encore une fois 102 villages localisés dans les régions de Saint-Louis, Kaffrine, Louga, Tamba, Kédougou et Matam. Ils doivent normalement bénéficier de réseaux à basse tension BT, de l’éclairage public et des raccordements pour les ménages.
La phase 2 du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) que l’on annonce s’intéresse aux régions Ziguinchor, Kolda et Sédhiou (22 villages) et est financé par la Banque islamique de développement (Bid).

Autres actualités

31 - Mars - 2020

Thierno Bocoum : «L’Etat ne maitrise plus l'évolution de cette épidémie»

La gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 n’agrée nullement le président du Mouvement Agir. Selon Thierno Bocoum, les...

31 - Mars - 2020

Pourquoi le président Macky Sall veut-il coroniser l'Assemblée nationale, nos libertés et la démocratie ?

Le coronavirus est là. Il constitue une menace. Nous ne le nions pas. Mais confier 1.000 milliards au président de la république sans contrôle nous ne l'accepterons...

30 - Mars - 2020

Covid-19 : 20 nouvelles contaminations annoncées lundi

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé lundi la contamination supplémentaire de 20 personnes au coronavirus, portant à 162 les cas de...

30 - Mars - 2020

Coronavirus: Pourquoi le Sénégal enregistre toujours des cas importés

Plus d’une semaine après la fermeture des frontières aériennes et terrestres, le Sénégal enregistre toujours des cas importés de personnes...

30 - Mars - 2020

Supprimer le CESE et le HCCT comme on l'avait fait pour le SENAT

Macky Sall doit supprimer certaines institutions comme le Cese et le Hcct pour mobiliser leurs budgets contre le Covid19. C’est la conviction de l’activiste Guy Marius Sagna. Il...