">

LE SAMES S’INSURGE ET DECRETE 72 H DE GREVE

08 - Décembre - 2016

LE SAMES S’INSURGE ET DECRETE 72 H DE GREVE

Le syndicat autonome des médecins de la santé (Sames) a décrété une grève de 72 h à compter d’hier, mercredi 7 décembre, pour dénoncer l’exercice illégal de la médecine dans le district sanitaire de Diofior par un agent chef de poste à Samba Dia, près de Fimela. Le SAMES estime que la mutation du médecin chef de ladite localité, docteur Mama Moussa Diaw, est «arbitraire». Sa seule faute était de vouloir faire appliquer les lois et règlements pour que l’accusé arrête de se substituer à un médecin gynécologue obstétricien.

La médecine est mise au banc des accusés à Diofor dans la région de Fatick, plus précisément à Fimela où dépend le poste de santé de Keur Samba Dia. Pour s’insurger contre les pratiques d’un assistant infirmier, chef de poste de ledit village, le SAMES a décrété une grève de 72 h, en soutien à Mama Moussa Diaw, médecin chef de la localité, «arbitrairement» muté pour avoir voulu faire respecter la loi à l’accusé.

Le chef de poste de Keur Samba Dia est accusé de s’adonner à des pratiques échographiques et obstétricales qui ne relèvent pas de ses prérogatives. Ce qui a failli mettre en danger la vie de plusieurs patientes. Cet exercice qualifié d’illégal à son niveau doit, selon les membres du SAMES, être sanctionné par le ministère de la santé qui «regarde» ce dernier poursuivre ses activités, malgré une note du sous-préfet lui ordonnant d’arrêter.

Pour le secrétaire général du SAMES, docteur Boly Diop, «le 21 novembre dernier, une dame de 24 ans a été reçue aux urgences du centre de santé de Diofor pour suspicion d’avortement avec un traitement inadéquat. Les investigations révèlent qu’elle avait été prise en charge par l’agent sanitaire au poste de santé de Samba Dia et avait bénéficié d’une échographie qui avait diagnostiqué un avortement et un traitement avait été démarré en plus d’une recommandation faite à la sage femme du poste de santé de Fimela pour continuer le traitement».

Selon lui, «devant l’absence d’une amélioration, la sage femme l’avait référée au centre de santé de Diofior en gardant sous silence le passage et les prestations reçues à Samba Dia». Pour le SAMES, la femme était porteuse d’une grossesse extra utérine qui n’était pas loin de la rupture, et n’eût été l’intervention du médecin du centre de santé, elle aurait pu succomber.

Pour un nettoyage du secteur

Face à cette situation devenue très fréquente dans le domaine de santé, le SAMES alerte les autorités sanitaires pour faire le nettoyage dans le secteur afin de protéger les populations. En sus de la grève de 72 h, le syndicat n’exclue pas d’organiser une marche nationale pour se faire entendre. «L’agent sanitaire a été gardé à vue à la brigade de gendarmerie le 23 novembre, puis transféré à Fatick deux jours après, à la fin de la garde à vue sur instruction du procureur de la République qui s’est saisi du dossier», a noté M. Diop. Devant cette situation, il a souligné que «le cabinet s’est immiscé dans l’affaire pour tenter de faire libérer le délinquant. Et pour récompenser ce dernier, le ministre de la santé a muté le 25 novembre le docteur Moussa Diaw, médecin chef du district de Diofior qui ne faisait qu’accomplir son devoir de médecin chef». Or, poursuit-il, «la vie de cette femme n’a pu être sauvée qu’avec les soins du (Mcd) qui l’a référé au centre hospitalier de Fatick où elle a été bien prise en charge par le gynécologue».

Pour rappel, c’est par le circulaire N000814/Mint/Dmat du 30 juin 2016, que le ministre de l’intérieur a donné des instructions aux gouverneurs de région sur demande du ministère de la santé et de l’action sociale, de signaler les cas d’exercice illégal de la médecine et de les faire cesser. Mais son applicabilité fait défaut aujourd’hui. Le procès est prévu pour le 28 décembre prochain.

Autres actualités

09 - Mars - 2019

Le silence intrigant de Idrissa Seck

Le candidat arrivé en deuxième position à l’issue de l’élection présidentielle du 24 février dernier s’est emmuré dans un...

09 - Mars - 2019

Le propriétaire de "Penc Mi" veut l’expulsion immédiate de Thione Seck

L’affaire "Penc Mi" revient une nouvelle au-devant de la scène. En effet, le propriétaire de la boite, Saliou Diagne, veut désormais disposer des lieux sans...

09 - Mars - 2019

Les confidences de Cesar Atoute Badiate sur son lit d’hôpital

Annoncé mort, depuis hier, SourceA César Atoute Badiate, actuellement, admis à l’Hôpital Militaire Simao Mendés a eu un entretien avec SourceA. Dans les...

09 - Mars - 2019

Me Moussa Sarr sur un éventuel 3e mandat du Président Sall, « partout où on a vu certains acteurs le tenter, ça a toujours été un échec »

Spécialiste du contentieux des affaires, Me Moussa Sarr, avocat à la Cour, n’est pas du moins un observateur averti de la Scène politique Sénégalaise....

09 - Mars - 2019

Gestion de l'eau : Les griefs de l'Armp contre la Sde

Suite et pas fin de l'affaire du contrat provisoire d'affermage attribué à Suez. Libération, qui reparle de cette affaire, souligne que sur beaucoup de points, le gendarme...