Législatives 2017 : le spectre du report pèse sur le scrutin

05 - Novembre - 2016

Législatives 2017 : le spectre du report pèse sur le scrutin

L’opposition ne dort que d’un œil. La plupart de ses leaders cogitent sur la manière d’aborder les échéances législatives futures. Toutefois, une inquiétude pèse sur tous, c’est le report possible du scrutin. Non pas que les autorités l’ont laissé entendre, mais parce qu’il y a des signes qui laissent envisager cette possibilité.

En effet, la confession de la nouvelle carte biométrique Cedeao qui fait office de carte d’électeur avec l’option laissée aux citoyens de préciser s’ils souhaitent voter ou non, laisse beaucoup d’acteurs politiques circonspects.

Selon Aïda Mbodj, présidente du Groupe parlementaire libéral, « matériellement, ce n’est pas possible » d’inscrire 13 millions de sénégalais en si peu de temps.

Elle doute de la bonne foi de Macky et compagnie et pensent qu’il y aura un report. Et elle n’est pas la seule dans cette dynamique. Dans un communiqué signé par la Direction de Act que dirige l’ancien ministre Abdoul Mbaye, le Gouvernement a été justement interpellé et même sommé de devoir se déterminer par rapport à la date précise des législatives. Beaucoup de partis politiques ont pondu des communiqués ou fait de déclarations allant dans le sens de douter de la volonté sincère du Gouvernement d’organiser des élections en 2017.

Cette suspicion a été rendue plus vivace par la suggestion aux allures de proposition du leader politique Djibo Leïti kâ qui avait laissé entendre qu’il serait souhaitable que les élections soient couplées. Pour qui connaît l’homme, un des renards patentés de la politique au Sénégal, la déclaration a des allures de ballon de sonde. Et comme Djibo est désormais dans le camp du pouvoir après avoir cheminé avec l’opposition dont il était une personnalité-clef, il y a de quoi se demander si les autorités n’envisagent pas sérieusement cette option.

Pourtant, dans une rencontre récente tenue avec l’Union européenne, le Gouvernement avait donné des assurances quant au respect du calendrier républicain. Mais, dans les rangs de l’opposition, le doute s’est installé. On évoque un possible « wax waxeet » ( se dédire).

En tout état de cause, il est important de souligner que la perspective de perdre les législatives n’est pas envisageable pour le pouvoir. Car cela équivaudrait à perdre la majorité à l’Assemblée nationale et donc, à devoir se résoudre à accepter une cohabitation. Or, cette cohabitation qui devra durer jusqu’en 2019, la date de la présidentielle, verra la nomination d’un premier Ministre issue de la nouvelle majorité donc de l’opposition.

Cela équivaudrait à marginaliser le Président de la République sur nombre de questions notamment d’ordre budgétaire. Une tragédie. C’est pourquoi, dans le camp du pouvoir, il n’est pas exclu que la perspective de l’organisation de cette élection soit perçue comme une sinécure.

Mais de là à envisager le report, il y a encore un pas que le pouvoir hésiterait à franchir. Car, se faisant la prorogation du mandat des députés de plus d’un an serait anticonstitutionnelle et serait une grandepremière dans l’histoire politique du Sénégal même si le président Wade l’avait fait pour une courte durée.

C’est pourquoi des mesures idoines doivent être prises pour permettre aux Sénégalais d’acquérir la nouvelle carte d’identité. La souffrance actuelle de nos compatriotes devant les Commissions avec les longues queues et l’obligation pour certains d’y passer la nuit ne se justifie pas. La prorogation de la période de grâce s’impose de même que l’augmentation des commissions. Le rush est né de cette annonce de devoir débourser 10 mille francs à la fin de cette période de grâce annoncée dans 6 mois.

Autres actualités

07 - Juin - 2019

SallGate: le Pds entre dans la danse et publie les décrets d’approbation de Saint-Louis Offshore et de Cayar

Dans son face-à-face avec la presse, le 3 juin dernier, au lendemain de la publication du documentaire de la Bbc, Aliou Sall affirmait que le décret portant attribution des blocs...

07 - Juin - 2019

Scandale du pétrole: Ousmane Sonko " C'est le régime de Macky Sall qui veut déstabiliser le pays"

Ousmane Sonko était l'invité de France 24 ce jeudi. Dans son entretien, le leader du Pastef a abordé l'affaire BBC contre Aliou Sall. «Le Président Macky Sall...

07 - Juin - 2019

Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique, mardi

La dix-septième édition du Salon international de l’énergie et du pétrole en Afrique (SIEPA 2019) et la cinquième exposition des professionnels de...

07 - Juin - 2019

Concessions pétrolières à Petro Tim: « J’avais dit à (Macky Sall) qu’on a été trompés », révèle Adoul Mbaye

L’affaire BBC, Aliou Sall et Pétro Tim continue de faire couler beaucoup d’encre. L’ancien Premier ministre de Macky Sall, Abdoul Mbaye qui avait signé de faux...

06 - Juin - 2019

Contrats d’attribution à Petrotim : Quand la porte-parole confirme que c’est le Président Macky Sall qui a signé les deux décrets

Le gouvernement du Sénégal a fait un rappel chronologique de la procédure d’attribution concernant le bloc Saint-Louis offshore profond et celui de Cayar offshore...