LES CREN SONT TRÈS UTILES DANS LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS AIGUS SÉVÈRES (PÉDIATRE)
LES CREN SONT TRÈS UTILES DANS LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS AIGUS SÉVÈRES (PÉDIATRE)
Les centres de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) ouverts dans les districts sanitaires de Fatick sont d’un grand apport dans la prise en charge des enfants victimes de malnutrition aigüe sévère, a estimé Rouguiyatou Camara, chef de service de la Pédiatrie de l’hôpital régional de Fatick.
"En cette période, il y a beaucoup de malnutris mais la chance que nous avons ici au niveau de Fatick c’est que presque tous les centres de santé possèdent des CREN (Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle) et ont la capacité de prendre en charge ces enfants malnutris aigus sévères", a-t-elle dit.
Selon elle, le service de Pédiatrie ne reçoit que "les enfants qui ont des complications très sévères, qu’ils (centres de santé) ne peuvent pas gérer au niveau de leur CREN et ce qui fait qu’à notre niveau on a une mortalité assez importante par rapport à ces enfants-là".
Ces enfants malnutris "nous proviennent plus des districts de Fatick et de Niakhar peut-être du fait de leur proximité avec l’hôpital", a indiqué le chef du service de la Pédiatrie, soulignant que la structure hospitalière ne dispose pas encore de CREN.
"C’est un hôpital jeune et quand on installait les CREN, on n’était pas encore ouvert. On ne dispose pas de CREN mais on les prend en charge quand-même. Ce sont plus des nourrissons entre 12 mois et 24 mois et rarement ceux qui ont moins de 12 mois", a-t-elle fait savoir.
A en croire le pédiatre, la malnutrition est pratiquement "un phénomène social, économique et je pense qu’il y a des actions à mener au niveau des zones rurales pour essayer de les aider pendant ces moments pour qu’ils puissent avoir de quoi manger et expliquer aussi aux parents comment alimenter leurs enfants".
Elle a rappelé qu’on peut "manger à sa faim et ne pas bien manger parce que ce qu’on appelle le carré alimentaire, il y a des aliments dont l’organisme a besoin, à savoir les protéines, les vitamines, les sels minéraux, les fruits et les légumes etc".
Outre ce phénomène de malnutrition, "ce qu’on rencontre en consultation comme pathologie principale chez les grands enfants, c’est la diarrhée", a notamment signalé Rouguiyatou Camara, chef du service de la Pédiatrie de l’hôpital régional de Fatick.
"Si les autorités pouvaient faire en sorte que le matériel puisse arriver rapidement au niveau de l’hôpital régional, cela va nous aider dans la prise en charge des enfants", a-t-elle fait savoir.