Les nouveaux rois du « njucc njacc » : Macky Sall peut être fier !

20 - Septembre - 2024

Six mois. Il n’aura suffi que de six mois pour que le grand espoir de 2024 se transforme en une farce électorale digne des meilleures heures de l’APR. Pastef, chantre du changement, a repris exactement là où Macky Sall s’était arrêté : délais électoraux serrés, absence de concertation avec l’opposition, et une course effrénée pour s’assurer le contrôle du Parlement. Bravo l’artiste !
Pour les élections législatives du 17 novembre prochain, « l’Etat Pastefien » joue un jeu bien connu : fixer des délais si courts qu’on dirait que les candidats de l’opposition doivent être des sprinteurs professionnels pour constituer leurs listes à temps. Tout ça, bien sûr, avec un faux sourire de démocratie, car « tout est légal ». Mais qui ne voit pas la supercherie ? Ces délais impossibles, c’est du déjà-vu sous Macky Sall, et Pastef a simplement poli la méthode pour en faire un art de gouverner.
La grande promesse du renouveau ? Oubliée. Le calendrier électoral a été bricolé de façon à étouffer toute velléité de l’opposition. Un délai si serré qu’on pourrait croire que Pastef a peur de voir surgir une quelconque forme de contestation. Pas de concertation ? Et alors ! Sous Macky Sall, les décisions électorales étaient prises dans l’ombre, mais Pastef ne s’embarrasse même plus de la forme : il impose, tranche, et avance comme un bulldozer.
Et l’opposition ? Elle regarde, impuissante, face à cette répétition des vieilles magouilles politiques. Pastef, qui dénonçait hier les méthodes cavalières de l'APR, fait aujourd’hui pire en mettant en place une machine électorale huilée pour écarter tous ses adversaires. Le calendrier est un véritable piège, conçu pour écraser la moindre résistance.
Là où Macky Sall jouait la carte de la lenteur bureaucratique pour fatiguer ses opposants, Pastef a choisi l’option « vitesse éclair » : on expédie les choses en un clin d’œil, sans consultation, sans transparence. C’est la politique du rouleau compresseur, version 2024, où ceux qui ne peuvent pas suivre le rythme sont laissés sur le bas-côté. L’opposition, elle, essaie de s’accrocher, mais Pastef, avec un sourire en coin, sait très bien qu’elle n’y arrivera pas.
Mais voilà la grande ironie : le parti qui se faisait passer pour le sauveur de la démocratie devient le champion du verrouillage électoral. Macky Sall peut être fier de son successeur, qui, en si peu de temps, a maîtrisé à la perfection les vieilles ficelles du pouvoir. Finalement, Pastef n’aura pas révolutionné la politique sénégalaise, il l’aura juste accélérée. Le peuple, lui, regarde ce spectacle avec une pointe d’amertume, se demandant quand viendra enfin le vrai changement qu’on lui avait tant promis.
En attendant, Pastef court, et l’opposition sue à grosses gouttes. Le 17 novembre sera peut-être une victoire pour Pastef, mais sûrement pas pour la démocratie sénégalaise.
SENEGAAL KESSE

Autres actualités

30 - Mars - 2020

Covid-19 : 20 nouvelles contaminations annoncées lundi

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé lundi la contamination supplémentaire de 20 personnes au coronavirus, portant à 162 les cas de...

30 - Mars - 2020

Coronavirus: Pourquoi le Sénégal enregistre toujours des cas importés

Plus d’une semaine après la fermeture des frontières aériennes et terrestres, le Sénégal enregistre toujours des cas importés de personnes...

30 - Mars - 2020

Supprimer le CESE et le HCCT comme on l'avait fait pour le SENAT

Macky Sall doit supprimer certaines institutions comme le Cese et le Hcct pour mobiliser leurs budgets contre le Covid19. C’est la conviction de l’activiste Guy Marius Sagna. Il...

30 - Mars - 2020

Covid19- l'hôtel Ngor Diarama réquisitionné pour en faire un site de traitement des cas simples

Le Comité interministériel a salué les efforts du ministre de la Santé et de l'action sociale qui vient de réquisitionner l'hôtel Ngor Diarama pour en...

29 - Mars - 2020

Les vérités de Birahim Seck à Guterres

"Monsieur Antonio Guterres, l'Afrique s’est vue mourir depuis bien longtemps. Quoiqu’on ait pu lui faire subit, les Africains ont réagi et agi dignement. Aujourd’hui,...