LES PERSONNAGES MYTHIQUES DU SALOUM : DE SALL « CONIOR » A MOUSSA BAMBARA

31 - Août - 2016

LES PERSONNAGES MYTHIQUES DU SALOUM : DE SALL « CONIOR » A MOUSSA BAMBARA

Kaolack de son vrai nom "ngaolax" qui signifie la chasse en sérère était et demeure une ville pas comme les autres, j ai toujours signifié aux gens de l administration que Kaolack n’était pas une ville administrative à l’instar de Thiès ou de Saint Louis ou certains ont eu la chance de fréquenter l’école des fils de chefs. Kaolack était et demeure une ville à caractère commercial, sa position géographique au centre du pays fait d’elle une ville carrefour où convergent les voyageurs de la guinée Bissau, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie, à destination ou en transit s’arrêtent toujours pour s’approvisionner, on y trouvait du tout, l’aliment principal qui fait sa vocation de bassin arachidier, l’arachide et ses dérivées, sans compter les différents centres commerciaux implantaient dans le circuit commercial comme SCOA société de commerce ouest africaine, Maurels et Prom, Devets et Chaumé; Les premières coopérations agricoles sont nées dans le Saloum "Ségré secco" ainsi que les premières banques commerciales BAO devenue aujourd’hui BCEAO et le Crédit Mutuel du Sénégal pour lutter contre la trésorisation. Kaolack avait atteint le climax de sa vocation sur le plan agricole d’où la nécessité pour l’état d’apporter sa main mise en créant l’Oncad pour une bonne gestion du secteur. La densité de la population augmentait surtout pendant la traite "campagne agricole", une période qui se remarquait avec l’arrivée des campagnards et des "firdous" qui aimaient acheter les vélos pédales. D’autres lieux d’autre campagne, celle des mélomanes avec des "nights club" appelés LAGHEM -CANARI-HAVANAS et SALOUM. Kaolack sur le plan éducation n’avait qu’un seul lycée à l’époque GASTON BERGER où on ne retrouvait pratiquement que des professeurs blancs parmi lesquels y avait le chanteur français Claude François communément appelait « CLOCLO ». Ce même lycée porte aujourd’hui le nom de Valdiodio Ndiaye, la renommée politique pour l’avènement de notre souveraineté et due à son fameux discours bien rédigé avec des propos engagés dont il fallait beaucoup de courage pour le lire devant DE GAULLE , nos deux dirigeants de l’époque SENGHOR ET MAMADOU DIA , les français disaient qu’ils sont partis "à la Julie qui se moquait du bossu" "yolêkou" et Valdiodio avec son courage et sa détermination lira le discours devant le géant français qui eu une réplique chaude mais profitable aux Sénégalais "Hé bien vous voulez l’indépendance alors prenez là" Les années 60 -70 - 80 une première génération indépendante et souveraine de jeunes kaolackois se sont côtoyaient, se sont connus et on passaient leur jeunesse ensemble. De Léona à Kasnack, de Kassaville à Dialègne, tout le monde a connu : -SALL CONIOR "weutiir" chétif très maigre d’où le sobriquet "conior" , il disait toujours "conior gui" la ci bagn" - "PEUTEUR jamou naar" était un "xartaan" esclave des maures dans une boutique prés de la mosquée Serigne Sam Fall, il était très adroit aux jets de pierres, ."FARRA WOUDER" on le surnommait "ngaamy koobo" il disait que l’homme noir et ingrat et égoïste, il te montre toujours tout ce qu’il a de plus que toi, sauf ce qu’il a dans son caleçon. DOUKOURE tout ce qui ont fréquentait l’école Kasnack qu’on appelait école rurale où certains cadres sénégalais ont faits leurs cycles primaires comme IBA DER THIAM ont connu DOUK. Doucouré qui disait que lorsque qu’il plongeait dans le sangomar il apparaissait dans les caniveaux de garage Dakar et les « poyka » (petits poussons) applaudissaient en disant « Doucouré » « Doucouré » « Doucouré » « Doucouré ». DEMBA BASSANG il était géant de teint clair avec une voix rogue, fréquentait les maisons les "yoor yoor" pour vendre ses « bassangs » aux femmes qui aimaient s’asseoir sous l’arbre à palabre. NGOUDA avec son tambour "xiin" fait parti des premiers disciples de Serigne Touba qu’on a connu à Kaolack, le tambour qu’il jouait s’appelait « XIIN » le même que Mame Cheikh Ibra Fall jouait, le mot « XIIN » vient du sérère "axiinalé" qui signifie ca vibre. PAA MATY percussionniste connu comme Vieux Aly gueye seck ou Massaer mbaaye, mais lui sa particularité est qu’il était court à peine s’il dépassait le tambour qu’il jouait SALOUM DIENG issu de la famille des griots de Médina Sabax, les vrais griots de tourés tourés propriétaires du « Sabax », il était un lépreux mais cela ne lui a pas empêchait de vivre son art, il était le maître du "ndaga" ndaga dafa andak tamak sabar ndaga ndiaye ndaga" et enfin SOULEY PIPE on lui disait fou mais il était toujours élégant et portait une casque coloniale, parlait pas trop fort avec nos parents mais n’aimaient pas trop les enfants, on le dérangeaient . Pour la génération des 80, ils ont connu GARGANTUA qui aimait les baptêmes ou du moins les "lakhs" ZORRO "bakkata", qui n’était pas fou du tout mais avait des morves jusqu’à l’âge adulte et enfin Moussa Bambara le plus redoutable des délinquants de kaolack. NOSTALGIQUE VOUS DIREZ MAIS A L’EPOQUE MÊME LES MOINS NANTIS ETAIENT HEUREUX

Hady Niang

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