Les puissantes notes de Dias : « Je déconseillerais à Khalifa de quitter le Ps »

10 - Août - 2016

Les puissantes notes de Dias : « Je déconseillerais à Khalifa de quitter le Ps »

Barthélémy Dias était, dimanche dernier, l’invité de l’émission Amoul Nebbo (2sTv). Les remous au sein de son parti, le PS, et les blocages dans la mise en place de ses projets à la tête de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, ont occupé l’essentiel de la séance de questions-réponses. Pour le reste, il a survolé les autres points de l’actualité récente : fin de mission de Nafi Ngom Keïta à l’Ofnac, ennuis judiciaires de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, suspension d’Ousmane Sonko de ses fonctions d’Inspecteur des Impôts, mise en place du Haut conseil des collectivités territoriales.

Dias n’a pas joué à cache-cache dans Amoul Nebbo. Très offensif, il a réitéré sa loyauté envers son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, sans renier pour autant son engagement pour une rupture totale de son parti avec Benno bokk yakaar. À son avis, le PS doit rompre les amarres avec la coalition présidentielle pour aller aux législatives de 2017 sous sa propre bannière et, en 2019, présenter un candidat à la présidentielle.

« Benno est une escroquerie politique, assène-t-il. Nous ne devons plus rien à cette coalition. Nous avons contribué à l’élection de Macky Sall et nous lui avons permis d’avoir une majorité parlementaire. Ce qui était logique. Nous devons maintenant travailler à reconquérir le pouvoir. Nous n’avons pas à poursuivre ce compagnonnage insensé et être comptables du bilan de Macky Sall. Tanor doit comprendre cela. Lorsqu’il devait se présenter à la présidentielle de 2012, il n’avait pas accepté d’être dans le gouvernement de Wade qui lui avait fait une offre concrète. En persistant avec Benno, il affaiblit le futur candidat du PS et il n’a pas le droit de faire cela. »

Si la base décide d’aller aux législatives avec Benno, le PS, selon Dias, devra mettre une croix sur son ambition, mainte fois clamée par son secrétaire général, de reconquérir le pouvoir. « Il faut être conséquent et respecter le peuple sénégalais. Je ne vois pas comment on peut lui dire qu’on est avec quelqu’un en 2017 et, deux ans plus tard, lui dire qu’on est contre cette même personne. »

Dans tous les cas, le maire de Mermoz-Sacré Cœur s’engage à se conformer à la décision de la majorité de ses camarades. Dans le même temps, il invite « l’autre camp », celui qui plaide pour une alliance avec Benno aux législatives, à en faire de même au cas où la base vote pour que le PS aille aux législatives sous sa propre bannière.

Interrogé sur l’éventualité d’un départ du PS de Khalifa Sall, s’il n’obtient pas l’investiture socialiste à la prochaine présidentielle, Barthélémy Dias tempère : « Je lui déconseillerais de quitter le parti. Ce serait une erreur. » Mais il avertit les contempteurs du maire de Dakar : « Autour de Tanor, il y a des gens qui disent : “’tout sauf Khalifa”’. Leur stratégie ne va pas prospérer, ils m’auront à travers de leur chemin. S’ils sont intéressés par l’avenir du parti, nous sommes prêts à cheminer ensemble, s’ils ne veulent pas avancer, nous avancerons sans eux. »

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