Lokua kanza et Marcus Miller au festival de jazz de Saint-Louis Un voyage mélodieux et émotif

26 - Avril - 2017

Lokua kanza et Marcus Miller au festival de jazz de Saint-Louis Un voyage mélodieux et émotif

Le temps les a accueillis avec douceur et ils leur ont rendu la pareille, en procurant tant d’émotions, au cours de leur prestation au Festival de jazz de Saint-Louis. Entre les lamentations de Lokua Kanza et les émotions crues de Marcus Miller, le public a passé une belle soirée, mardi.
C’était la soirée à ne pas rater et elle était très belle avec des productions de haut vol. Il y a d’abord eu Lokua Kanza, l’homme qui « pleure » quand il chante avec comme seul objectif de transmettre des émotions. De sa voix modulable à souhait qui laisse parfois place à des trémolos et souvent renvoie à celui d’un stentor, le chanteur congolais a conquis son auditoire. Dans son répertoire plusieurs thématiques sont abordées et renvoient parfois au fait de ne jamais perdre son âme. Aussi, Lokua évoque le bonheur pouvant naître d’un sourire, un regard, une épaule, qui peut procurer tant de bonheur. Dans un brin de d’humeur, l’artiste souligne que « même une petite banane peut faire du bien ».
Les mélodies de Lokua sont envoûtantes. Tout est paisible chez ce chanteur, tout est douceur surtout quand il ferme les yeux et semble dialoguer avec le néant... Il murmure et chuchote, fait voyager à Kinshasa un samedi soir où tout est remuant. Toute cette belle frénésie est agrémentée par les fins déhanchements de ses choristes. A l’heure de prendre congés, l’artiste initie un solo, tout entrainant. Seul sur scène, Lokua Kanza est si présent avec sa guitare et sa voix nue et possessive. Il est capable de faire de brèves et stridentes incursions, comme aussi il peut dans un style propre « endormir » le spectateur.
Rattraper le temps perdu…
Le « Goodbye » en guise de clap de fin annonce ainsi l’arrivée d’une autre icône, Marcus Miller. Que doit retenir le spectateur d’un concert de l’artiste américain. Tout ! Absolument tout. La belle prestation de ses deux Alex à la batterie et au saxo, le trompettiste Marcus qui à lui seul peut faire le concert, ajouté à cela, son talent de bassiste attendu l’an dernier, mais qui à la dernière minute a déprogrammé sa venue pour des raisons de sécurité. Mais le rattrapage en valait vraiment la peine. Le compositeur et producteur de « Tutu » du grand Miles Davis a fait danser la Place Faidherbe. Miller a visité son album « Afrodeezia » qui est un voyage sur la route de l’esclavage avec des sonorités venues d’Afrique, du Brésil, des États-Unis, des Caraïbes en passant aussi par Paris la métisse et bien évidemment Saint-Louis du Sénégal, carrefour africain du jazz.
Le top de sa prestation, mardi, a été le morceau « Gorée ». Ainsi rappelle l’artiste natif de New York, « j’ai visité cette île mémoire il y a 7 ans et elle m’a parlé ». Ce pèlerinage a été décliné en notes mélancoliques et le public était sous le choc. A travers ce morceau, l’on sent la tristesse et aussi l’envie de dénoncer des choses horribles comme l’esclavage qui a séparé des frères de sang. Les complaintes des instruments sont accompagnées par les mots d’un slameur qui rappelle que l’humanité ne compte qu’un seul peuple avec plusieurs langues et plusieurs cultures. Dans «Gorée», Marcus Miller nous transporte dans cette période sombre de l’humanité.

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