Macky a sa visite et Wattu sa marche: l'arène politique délocalisée à Paris

22 - Décembre - 2016

Macky a sa visite et Wattu sa marche: l'arène politique délocalisée à Paris

Le Front Mankoo Wattu senegaal a délocalisé sa marche hier à Paris, plus précisément à la place de la République, au moment où le Président Sall achevait sa visite d’Etat dans la capitale française.
Si du côté du pouvoir tout a été mis en œuvre pour que la communication politique soit une réussite, en mettant en exergue les fruits de la visite, du côté de l’opposition, rien n’a été négligé pour démontrer que « le Sénégal va mal ».
Un prêt de 100 millions d’Euros (65 milliards de Fcfa) pour réaliser le Ter, quelque 7 contrats signés, voilà en gros ce qui devra être la moisson d’une visite d’Etat pour un Président Macky Sall qui sera même fait Docteur Honoris Causas par le Conservatoire français des Arts et Métiers.
Dans l’entourage du Président de la République, on affiche un satisfécit mal dissimulé, rehaussé par ce qui apparait comme une onction française de la politique ainsi menée par le Président Sall. A contrario, du côté de l’opposition, on n’a pas la même perception des choses.
Le fait que le Président Macky Sall ne soit pas accueilli par son homologue français à l’aéroport, n’a pas été bien apprécié. Le prêt de 100 millions d’Euros vient, pour elle, s’ajouter à une dette lourde du Sénégal, à payer par les générations futures.

C’est pourquoi, les opposants au Président Sall ont battu le macadam, hier à Paris, pour attirer l’attention de l’opinion, entre autres points, sur la nécessité par lui de respecter les libertés publiques, la régularité du scrutin et la transparence dans la gestion des ressources naturelles.
Les leaders Mamadou Lamine Diallo de Tekki, qui dirige le Front, et Déthié Fall de Rewmi, sont partis apporter leur soutien aux membres de l’opposition basée à Paris.
C’est dire que la bataille politique s’est délocalisée à Paris, le temps d’une visite d’Etat. La démocratie sénégalaise a encore rayonné, profitant du contexte français d’exercice démocratique des droits pour s’éclore en toute liberté.
Cela doit donner à réfléchir à ceux qui seraient tentés de réprimer les marches des opposants. Car, s’il est opportun pour un régime d’étaler ses succès sur le plan diplomatique et économique, il serait maladroit de priver son opposition le droit de jeter un regard critique sur ces derniers.
Le souci, ici, est de permettre un libre arbitrage des citoyens auxquelles sont destinées toutes ces initiatives.
C’est le lieu alors de saluer le travail d’une bonne partie de la presse privée présente sur les lieux dans leur soucis d’assurer un traitement équitable de l’information.

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