Macky Sall, un monstre froid en politique…..

02 - Avril - 2019

« Le Diable s’habille en Prada ». Macky fait il pareil ? Le film, consacré au milieu de la mode, avait révélé la cruauté dans ce monde pourtant si soft. En revanche, on n’a pas besoin d’un film pour découvrir « l’univers impitoyable de la vie politique Pour accéder à la haute marche du podium électoral, un homme politique enjambe des morceaux de cadavres. Et pour y rester, il étouffe chaque jour avant d’aller au lit des bataillons de rivaux ambitieux. Réussir à devenir le meilleur de tous en seulement quelques années a valu à Macky Sall, comme à beaucoup d’autres hommes d’Etat, des cadavres dans le placard. Et il en enfermera surement bien d’autres avant de passer la main.
En montrant autant de détermination dans la conquête du pouvoir et aussi grande force de caractère pour garder son dû, Macky Sall a-t-il eu besoin de s’habiller en Prada pour cacher le diable qui vit en lui ? La description que ses adversaires font de lui donnerait à croire que Macky Sall, malgré ses rondeurs, cache bien son jeu. Il ne donne rien, ne céde sur rien et veut tout pur lui.
Ce sont ses anciens frères du PDS qui se montrent les plus durs à son égard. L’homme qu’ils décrivent serait bien pire que Mister Hyde et Docteur Jekyll. Il faudrait un bataillon de psychiatres pour dresser le profil. Tueur froid ? Cruel avec ses amis ? Impitoyable avec ses adversaires ?
Pour réussir une carrière aussi fulgurante il faut bien avoir des atouts, une grosse dose de chance mais surtout ne pas souffrir d’états d’âme. Macky Sall aurait il tout cela à la fois pour être vraiment le diable que ses adversaires , ex-amis ou compagnons , rivaux repentis ou observateurs froids décrivent ou suspectent ?
Macky Sall a hérité au moins d’un reflexe de son ancien mentor Wade : il est le chef et pour que nul n’en ignore, il le montre. Si le Pape du Sopi avait été un astre qui ne voulait qu’aucune étoile ne scintille à ses cotés, pour Macky, il n’y a qu’une place au soleil : la sienne propre. Ses compagnons pensaient pouvoir continuer à le tutoyer après son accession au pouvoir. Mais il a vite fait de couper quelques têtes pour que nul n’ignore que le temps des copains, c’est bien fini. Alioune Badara Cissé, pour ne citer que le plus en vue parmi ces responsables « apéristes » sanctionnés l’a appris à ses dépens. Chef de la diplomatie dans le premier gouvernement, il a été limogé ipso facto à l’occasion du premier remaniement ministériel. Encore que sa mise en quarantaine au plan politique est de loin plus sévère que sa sortie de l’attelage gouvernemental. Coordonnateur nationale de l’APR et de facto numéro deux du parti présidentiel en l’absence d’un Vice-président, poste non pourvu, le responsable politique de Saint Louis a vu son influence dans le parti considérablement réduite . Sans l’air d’y toucher, Macky lui a d’abord trouvé une doublure en la personne de Pape Maël Thiam nommé Administrateur. Et tant mieux si, entre le Coordonnateur Cissé et l’Administrateur Thiam, il y a visiblement une confusion de rôles. N’est ce pas vraiment l’effet recherché par le Président de l’APR pour contrôler ce « rebelle » d’ABC ? Et ce n’est pas tout. Car ,afin qu’aucun leadership autre que le sien n’émerge au sein de l’APR , deux autres lieutenants sont bien visibles aux cotés de l’administrateur Pape Maël Thiam et du Coordonnateur national Alioune Badara Cissé. Il s’agit de Mbaye Ndiaye et de Mahmouth Saleh. Le premier est l’ancien ministre de l’intérieur limogé du gouvernement en même temps que Cissé. Sauf que, à la différence notable de ce dernier, Macky Sall s’empressa de lui trouver une planque et une place de choix dans son dispositif. Elevé au rang de ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye se voit confier la gestion au quotidien de l’APR. Comme si ce rôle n’était pas dévolu au coordonnateur national Alioune Badara Cissé et à l’administrateur général Pape Maël Thiam. Sans oublier l’influence dont jouit Mahmout Saleh, fin manœuvrier de par son passé de trotskyste et qui serait l’oreille et l’œil de Macky au sein de l’APR qu’au sein de la coalition Benno Bok Yakaar. Bref, c’est un quarteron de lieutenants ou plutôt une vraie armée mexicaine que Sall a positionnée à la tête de l’APR. De maniére à ce que, suivant la fameuse méthode du « divide and rule », aucun ses lieutenants ne contrôle rien et que lui seul, maitrise tout et tout le monde. Qui disait encore qu’il faut lui tailler un costard de machiavel. Même si, en partage du gâteau-et c’est un mérite qu’il faut lui reconnaître-il sait servir les autres malgré sa bouille de gourmand. Ses alliés de Benno Bok Yakaar ne diront sûrement pas le contraire.

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