Manœuvres autour d’une « CÉSE » : Ce que risque Aminata Tall après la présidentielle et les locales de 2019

11 - Août - 2018

La présidente du Conseil économique, social et environnemental n’a jamais été « reconduite ». Elle n’a pas de mandat prédéterminé, comme c’est le cas avec les conseillers. Ce mandat est laissé à la discrétion du chef de l’Etat qui peut la révoquer quand les variations du jeu politique commanderont le départ de l’ex-patronne des femmes du Parti démocratique sénégalais. Or, en cette veille de présidentielle risquée, le président de République se garde soigneusement d’ouvrir un nouveau front, d’autant plus qu’il ne sait pas encore de quoi retournent les sorties de Me Alioune Badara Cissé.

Pour la petite histoire, en octobre 2007 déjà, en pleine guerre froide entre le défunt maire de Rufisque et le pape du Sopi, Aminata Tall était pressentie pour remplacer Me Mbaye Jacques Diop à la tête du Conseil économique et social, à la suite de la dissolution du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes).

C’est dire qu’une éviction de l’ancienne secrétaire générale de la Présidence de la République, qui tient au fromage pour des raisons historiques et protocolaires évidentes, ne se ferait pas en douceur.

Par contre, s’il sort vainqueur de la présidentielle et des locales de 2019, Macky Sall aura les coudées assez franches pour la virer, puisque le profil de la patronne du conseil a fini de créer un vrai malaise au sein des dames de fer de la majorité. Le poste, d’après nos sources, est convoité par Mimi Touré, qui n’a pas repoussé les offres de l’ONU pour ne rester qu’une simple « envoyée spéciale ».

Qui plus est, les femmes de l’Alliance pour la République, qui ne contrôlent aucune grande institution, sont frustrées par les faveurs faites à Aminata Tall qui n’a rejoint le candidat de « Macky 2012 » qu’à quelques semaines de la dernière présidentielle, après que ses négociations avec Idrissa Seck avaient fini en eau de boudin parce que, supposément, le poste de directrice de campagne devait revenir à très belle Léna Sène. Comme pour souligner que le suspense est loin d’être fini, entre Marième Badiane et Mimi Touré, il y a une rivalité qui ne dit pas son nom. A cet égard, le fait de laisser Mme Tall aux commandes est une solution médiane que s’octroie le leader de l’Alliance pour la République pour renvoyer dos à dos les deux camps. En attendant…

Et l’ex-ministre de l’Intérieur Mbaye Ndiaye dans tout ça ?

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