MANKEUR NDIAYE DURCIT LE TON CONTRE YAYA JAMMEH «A COMPTER DU 18 JANVIER A MINUIT, YAYA JAMMEH NE SERA PLUS PRESIDENT DE LA GAMBIE »

30 - Décembre - 2016

MANKEUR NDIAYE DURCIT LE TON CONTRE YAYA JAMMEH «A COMPTER DU 18 JANVIER A MINUIT, YAYA JAMMEH NE SERA PLUS PRESIDENT DE LA GAMBIE »

La communauté internationale ne reconnaîtra plus Yaya Jammeh comme Président de la Gambie, au-delà de la journée du 18 janvier 2017. L’annonce est du ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye. Hier, jeudi 20 décembre, interpellé sur la question gambienne par des députés, il a été catégorique sur cette position.

«Nous sommes très clairs là-dessus. A compter du 18 janvier à minuit, la communauté internationale considéra que Yaya Jammeh n’est plus Président de la Gambie », a dit le ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur Mankeur Ndiaye interpellé hier, jeudi 29 décembre, par des parlementaires. Mieux, il a même insisté sur cette position. « A compter du 18 janvier à minuit, Yaya Jammeh ne sera plus Président de la Gambie. C’est la position de toute la communauté internationale réunie, du conseil de sécurité de l’Onu à la Cedeao ».

Il informe toutefois que la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) reste encore ouverte à une sortie de crise pacifique. Il soutient dans ce sens que le président Nigéria Mouhamed Buhari et le président sortant du ghanéen John Dramani se rendront une fois de plus à Banjul pour rencontrer le Président Yaya Jammeh.

Une loi d’Amnesty pour Jammeh en négociation

Pour Mankeur Ndiaye toutes les voies pour une sortie de crise pacifique sont en train d’être négociées. Et même, une loi d’Amnesty n’est pas exclue. «Certains ont même proposé une loi d’Amnesty. Ils sont en train de négocier dans les couloirs », annonce-t-il. Qu’importe, la voie qui sera trouvée, Yaya Jammeh devra céder le pouvoir à son successeur au soir du 18 janvier 2017, trouve-t-il. « Il ne faut pas créer des précédents dangereux en Afrique. Car, demain n’importe quel chef d’Etat peut après avoir félicité son successeur dire que je ne pars pas, il faut organiser d’autres élections ».

Adama Barrow en cachette pour échapper à la menace Jammeh

Le président élu de la Gambie Adama Barrow, n’est pas en sécurité. Il est même gardé dans un lieu secret. « La Cedeao invite le président Yaya Jammeh à créer les conditions de transfert pacifique de pouvoir en assurant la sécurité du Président élu laquelle est gravement menacée. Il a été obligé d’aller habiter ailleurs dans un lieu plus sûr », dit Mankeur Ndiaye. Par ailleurs, il soutient que le Sénégal a toujours adopté une position de négociation avec la Gambie. « Nous n’avons jamais répondu aux provocations du Président Yaya Jammeh jusqu’à ce que ce qu’il ait cette crise que nous avons surmontée avec le blocage de la frontière. Je n’ai jamais dit, encore moins le Président Macky Sall, du mal de la Gambie. Le président Macky Sall a effectué sa première visite officielle en Gambie après son élection. Il avait reçu des invitations d’autres pays. Mais il avait considéré que s’il devait effectuer une visite à l’étranger ce serait d’abord et avant tout la Gambie. Le Président Macky Sall s’est rendu trois fois dans ce pays. Le président Yaya Jammeh n’est jamais venu au Sénégal. Nous avons toujours adopté une attitude de paix », a-t-il soutenu.

La communauté internationale pas convaincue des motifs du recours de Yaya Jammeh

Les arguments donnés par le camp de Yaya Jammeh pour justifier le recours à la cour suprême, n’ont pas convaincu la communauté internationale. Pour Mankeur Ndiaye, le recours en annulation des élections est fondé principalement sur un problème de décompte des voix. Et dans ce cas, dit-il, «s’il y’a un problème il faut demander peut-être un autre comptage et non l’annulation du scrutin ». L’autre argument brandi faisant état du blocage du vote de militants de Yaya Jammeh, n’est pas aussi fondé. Une décision de la cour suprême gambienne dirigée par un juge nigérian en faveur de Yaya Jammeh serait catastrophique, « extrêmement grave pour le peuple gambien ».

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