Mankoo réaffirme son unité et tape fort sur le régime

20 - Mai - 2017

Mankoo réaffirme son unité et tape fort sur le régime

Malick Gackou, Cheikh Bamba Dièye, Idrissa Seck et les autres membres de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal ont réussi leur pari. En effet, il y avait beaucoup de monde à leur rassemblement d’hier. Une forte mobilisation qui pourrait faire mal, très mal au camp d’en face, «déjà sur trois appuis» selon Mamadou Lamine Diallo de Tekki.

Comme pour marquer leur unité, les leaders de la coalition sont venus au rassemblement par groupe. Malick Gackou et Bamba Fall, dans un premier temps, avant que Idrissa Seck, Babacar Gaye, Me El Hadji Diouf, Hélène Tine ne les rejoignent avec les autres à la tribune établie au milieu d’un boulevard du Général De Gaulle aménagé pour l’occasion et d’où la circulation a été bannie le temps d’un rassemblement.

Sur les lieux, on pouvait constater la forte mobilisation des Dakarois qui ont rempli la mythique place de couleurs et d’ambiance, dès les premières heures de l’après-midi, avec des pancartes, tantôt assimilant le Président Macky Sall à la dictature ou encore au fascisme, tantôt portant des messages chantant les mérites de Karim Wade, de Khalifa Sall.

Après des prières formulées par Cheikh Alassane Sène, les leaders ont défilé au présidium pour, à tour de rôle, cracher du feu sur Macky Sall et son régime, alors que leurs militants, de l’autre côté de la barrière, criaient avec force leur engagement.

Dans ce climat de ferveur collective, se distingue une jeune fille au teint clair. Bien fière dans son T-shirt blanc à l’effigie du maire de Dakar, Khalifa Sall, Aïssatou, pancarte à la main, sifflet à la bouche, réaffirme son engagement : lutter jusqu’à la mort pour que mon leader, Khalifa Sall, sorte de prison. «On n’a pas le choix, face à ce régime. Soit on engage le combat contre le régime de Macky Sall, soit il envoie tous nos leaders en prison.

Khalifa Sall n’a rien fait pour se retrouver en prison. Mais, Macky Sall, lui, peut bien se le dire, tôt ou tard, il devra répondre de ces actes et nous serons là pour exiger que justice soit faite», lance cette étudiante qui, accompagnée par un groupe d’amis, se faufile aussitôt dans la foule et disparait en un temps record, pour retourner au centre de l’ambiance et continuer à crier, de toute ses forces, «Khalifa Président» ou encore «Libérez Khalifa».

Dans cette ambiance, dont le maitre d’œuvre était Barthélémy Dias, les militants de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal ont maintenu le rythme et même ceux qui avaient grimpé aux terrasses des immeubles qui entourent les lieux n’étaient pas en reste. «Macky Sall voleur, Macky Sall dictateur» criaient-ils à chaque fois que le nom du Président Sall est prononcé par un des intervenants, lesquels, dans leur entièreté, ont chanté le nom de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade.

Vers 19 heures, Idrissa Seck, le dernier à prendre la parole pour descendre, comme il sait bien le faire, le président de la République, mais aussi pour réaffirmer la volonté de leur coalition à se donner la main jusqu’au départ de Macky Sall. «J’avais dit que le moment du bilan venu, il n’aura même pas fini de peindre les chantiers laissés par Wade. Je vous avais dit qu’il n’est pas dans les dispositions. Et pour combler ce vide, il s’acharne sur ses opposants. C’est l’absence de bilan qui légitime l’arrestation de ses adversaires.

C’est la seule explication qu’il faut donner à l’emprisonnement de Khalifa Sall ainsi qu’à l’exil de Karim Wade. C’est l’absence de bilan qui justifie la manipulation judiciaire contre ses adversaires politiques», a indiqué l’ancien Premier ministre (novembre 2002-avril 2004), sous les applaudissements de la foule, qui s’est aussitôt dispersée, en chantant et en dansant.

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