Marie-Claude Bibeau, ministre canadienne à Dakar : « L’éducation est une priorité dans notre coopération »

02 - Septembre - 2016

Marie-Claude Bibeau, ministre canadienne à Dakar : « L’éducation est une priorité dans notre coopération »

La coopération entre le Canada et le Sénégal est exemplaire, a déclaré Marie-Claude Bibeau, ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie. Dans cet entretien, elle revient sur l’appui budgétaire du Canada pour la réalisation du Plan Sénégal émergent et la volonté de son pays d’être plus présent en Afrique.

Comment appréciez-vous la coopération entre le Sénégal et le Canada ?
La coopération entre le Canada et le Sénégal est exemplaire. Au cours de mon séjour au Sénégal, j’ai rencontré de nombreuses autorités : les ministres de la Santé, de l’Economie et de l’Education, et le Premier ministre. Ce sont des rencontres positives et constructives. On voit à quel point le Canada et le Sénégal partagent de nombreuses valeurs comme la démocratie et la bonne gouvernance.

Quels sont les grands axes de cette coopération ?
Le Canada a pris un engagement important dans la réalisation du Plan Sénégal émergent, notamment l’appui budgétaire d’un montant de 50 millions de dollars canadiens pour une période de 5 ans. A cela, s’ajoute un appui technique de 20 millions de dollars canadiens.
C’est le plus grand engagement du Canada. Cela va contribuer à la réalisation du Pse. Nous sommes présents aussi dans les secteurs de l’éducation et de la nutrition. Plusieurs projets ont été annoncés.

Comptez-vous accompagner la politique du gouvernement dans la lutte contre la mendicité et le retrait des enfants de la rue ?
Nous appuyons le gouvernement dans plusieurs volets. Nous ne sommes pas engagés directement dans ce projet de retrait des enfants de la rue. Nous visons en priorité les femmes et les filles. C’est important, pour nous, d’aider les organisations de la société civile qui travaillent sur la protection de ces couches sociales vulnérables.
Au cours de votre visite, vous avez annoncé un montant de 112,6 millions de dollars pour quatre projets. Qu’est-ce qui justifie les secteurs ciblés ?
Cela fait déjà plusieurs années que nous intervenons dans le secteur de la santé au Sénégal. Il y a près de trois ans, nous avions pris un engagement sur une période de 5 ans qui reste à compléter. Il y a un appui budgétaire dédié spécifiquement au ministère de l’Education. Le Canada est le plus important partenaire financier du Sénégal dans ce secteur. L’éduction est une priorité pour nous dans la mesure où le Sénégal connait une explosion démographique. C’est important de donner aux jeunes la possibilité de s’instruire, d’avoir une formation.

Dans le domaine de l’éducation, le Canada a été à l’origine de la création du Cesti. Peut-on s’attendre à ce que votre pays soutienne, à nouveau, cet établissement ?
Je ne peux pas prendre un engagement dans ce sens. Ce que je peux vous dire, nous donnons la priorité aux plus jeunes, à la formation des enseignants. Il y a également la formation technique et professionnelle. C’est important de renforcer les besoins des entreprises privées. Mais, il n’est pas exclu d’appuyer le Cesti.

Dans une tribune, vous vous érigez en défenseur des couches vulnérables. Comment comptez-vous soutenir les femmes sénégalaises, en vue de leur autonomisation ?
Marie Claude et PMNous voulons travailler de plus près avec les organisations de la société civile. Nous avons eu à rencontrer des groupes de femmes pour mieux saisir la réalité, pour voir comment le Canada peut les aider. Nous voulons que les femmes soient impliquées, qu’elles prennent part aux décisions, afin qu’elles soient des actrices de développement économique.

Vous soutenez aussi dans votre contribution que le Canada sera de plus en plus présent en Afrique. Qu’est-ce qui explique cette nouvelle offensive diplomatique de votre pays dans le continent ?
L’Afrique francophone connait une explosion démographique qui fait en sorte qu’il y a des milliers de jeunes à qui il faut offrir une éducation pour éviter qu’ils choisissent de prendre la mer. Nous voulons qu’ils restent dans leurs pays et contribuent à la croissance économique, mais également qu’ils renoncent à la lutte armée. L’autre enjeu majeur de la présence du Canada, ce sont les changements climatiques.

Quels seront les grands axes de coopération entre le Canada et les pays africains ?
Il y a la santé, les droits des femmes et des enfants, l’eau, les changements climatiques en lien avec la croissance économique. Il y a également l’agriculture, l’énergie renouvelable, l’assistance humanitaire, les missions de paix, la bonne gouvernance, la démocratie. Des aspects qui seront touchés dans notre nouvelle politique.

Ce regain d’intérêt peut-il être interprété par le fait que l’Afrique est le continent de l’avenir ?
Pour nous, c’est important de mettre l’aide internationale au bénéfice des couches les plus vulnérables.

La montée de l’extrémisme a-t-elle poussé le Canada à se réengager dans les missions de paix ?
Les conflits armés, le terrorisme et le banditisme nous poussent à penser différemment les missions de paix.

Vous avez aussi en charge la Francophonie. Qu’avez-vous prévu dans ce domaine ?
Je travaille avec la secrétaire générale de l’Oif dans le cadre d’une stratégie sur le prochain sommet qui se tiendra à Madagascar. Comme je l’ai dit plus haut, l’Afrique fait face à une explosion démographique. Il nous faut une stratégie de croissance économique en développant de nouvelles filières.

Comment appréciez-vous la coopération entre le Sénégal et le Canada ?
La coopération entre le Canada et le Sénégal est exemplaire. Au cours de mon séjour au Sénégal, j’ai rencontré de nombreuses autorités : les ministres de la Santé, de l’Economie et de l’Education, et le Premier ministre. Ce sont des rencontres positives et constructives. On voit à quel point le Canada et le Sénégal partagent de nombreuses valeurs comme la démocratie et la bonne gouvernance.

Quels sont les grands axes de cette coopération ?
Le Canada a pris un engagement important dans la réalisation du Plan Sénégal émergent, notamment l’appui budgétaire d’un montant de 50 millions de dollars canadiens pour une période de 5 ans. A cela, s’ajoute un appui technique de 20 millions de dollars canadiens.
C’est le plus grand engagement du Canada. Cela va contribuer à la réalisation du Pse. Nous sommes présents aussi dans les secteurs de l’éducation et de la nutrition. Plusieurs projets ont été annoncés.

Comptez-vous accompagner la politique du gouvernement dans la lutte contre la mendicité et le retrait des enfants de la rue ?
Nous appuyons le gouvernement dans plusieurs volets. Nous ne sommes pas engagés directement dans ce projet de retrait des enfants de la rue. Nous visons en priorité les femmes et les filles. C’est important, pour nous, d’aider les organisations de la société civile qui travaillent sur la protection de ces couches sociales vulnérables.

Au cours de votre visite, vous avez annoncé un montant de 112,6 millions de dollars pour quatre projets. Qu’est-ce qui justifie les secteurs ciblés ? Cela fait déjà plusieurs années que nous intervenons dans le secteur de la santé au Sénégal. Il y a près de trois ans, nous avions pris un engagement sur une période de 5 ans qui reste à compléter. Il y a un appui budgétaire dédié spécifiquement au ministère de l’Education. Le Canada est le plus important partenaire financier du Sénégal dans ce secteur. L’éduction est une priorité pour nous dans la mesure où le Sénégal connait une explosion démographique. C’est important de donner aux jeunes la possibilité de s’instruire, d’avoir une formation.

Dans le domaine de l’éducation, le Canada a été à l’origine de la création du Cesti. Peut-on s’attendre à ce que votre pays soutienne, à nouveau, cet établissement ?
Je ne peux pas prendre un engagement dans ce sens. Ce que je peux vous dire, nous donnons la priorité aux plus jeunes, à la formation des enseignants. Il y a également la formation technique et professionnelle. C’est important de renforcer les besoins des entreprises privées. Mais, il n’est pas exclu d’appuyer le Cesti.

Dans une tribune, vous vous érigez en défenseur des couches vulnérables. Comment comptez-vous soutenir les femmes sénégalaises, en vue de leur autonomisation ?
Nous voulons travailler de plus près avec les organisations de la société civile. Nous avons eu à rencontrer des groupes de femmes pour mieux saisir la réalité, pour voir comment le Canada peut les aider. Nous voulons que les femmes soient impliquées, qu’elles prennent part aux décisions, afin qu’elles soient des actrices de développement économique.

Vous soutenez aussi dans votre contribution que le Canada sera de plus en plus présent en Afrique. Qu’est-ce qui explique cette nouvelle offensive diplomatique de votre pays dans le continent ?
L’Afrique francophone connait une explosion démographique qui fait en sorte qu’il y a des milliers de jeunes à qui il faut offrir une éducation pour éviter qu’ils choisissent de prendre la mer. Nous voulons qu’ils restent dans leurs pays et contribuent à la croissance économique, mais également qu’ils renoncent à la lutte armée. L’autre enjeu majeur de la présence du Canada, ce sont les changements climatiques.

Quels seront les grands axes de coopération entre le Canada et les pays africains ?
Il y a la santé, les droits des femmes et des enfants, l’eau, les changements climatiques en lien avec la croissance économique. Il y a également l’agriculture, l’énergie renouvelable, l’assistance humanitaire, les missions de paix, la bonne gouvernance, la démocratie. Des aspects qui seront touchés dans notre nouvelle politique.

Ce regain d’intérêt peut-il être interprété par le fait que l’Afrique est le continent de l’avenir ?
Pour nous, c’est important de mettre l’aide internationale au bénéfice des couches les plus vulnérables.

La montée de l’extrémisme a-t-elle poussé le Canada à se réengager dans les missions de paix ?
Les conflits armés, le terrorisme et le banditisme nous poussent à penser différemment les missions de paix.

Vous avez aussi en charge la Francophonie. Qu’avez-vous prévu dans ce domaine ?
Je travaille avec la secrétaire générale de l’Oif dans le cadre d’une stratégie sur le prochain sommet qui se tiendra à Madagascar. Comme je l’ai dit plus haut, l’Afrique fait face à une explosion démographique. Il nous faut une stratégie de croissance économique en développant de nouvelles filières.

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