Me Assame Dioma Ndiaye : « la décision de la CEDEAO s’impose à l’Etat du Sénégal»

02 - Juillet - 2018

Le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO, sur l’affaire Khalifa SALL, soulève plusieurs interrogations, depuis son prononcé vendredi dernier. Notamment celle de savoir si elle a une force probante qui s’oppose à l’Etat du Sénégal ? Pour Me Assane Dioma NDIAYE, la décision s’impose à l’État du Sénégal.

«La première leçon qu’on peut tirer de ce verdict, c’est que nos juridictions nationales et nos juges doivent savoir qu’aujourd’hui, il n’y a plus de souveraineté. Surtout les droits de la défense qui sont consacrés aussi bien par la Constitution que les lois nationales et les conventions internationales.

Et si le Sénégal est ratifiant d’un certain nombre de traités, évidemment, les décisions rendues par ces juridictions résultantes de ces traités s’imposent au Sénégal. Donc, si des procédures sont viciées, ces juridictions supranationales sont habilitées à se prononcer sur les procédures intérieures. Il s’y ajoute les droits de la défense sont des droits non-dérogeables qui sont opposables à tout le monde», a déclaré Me NDIAYE à Sud-Fm.

Pour le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, «on est dans une situation extrêmement difficile. Où vous avez une décision rendue. Et où une juridiction internationale vous dit «vous n’avez pas respecté les droits de la défense. Dès lors la question qu’on se pose, quelle crédibilité aujourd’hui pour cette décision déjà rendue ?». «Si le chemin qui a conduit à cette décision est parsemé de pathologies et de vices, évidemment la décision ne peut pas être indemne.

C’est une décision forcément qui n’a plus de valeur juridique. J’ai gagné, assure la robe noire, des dossiers (à la Cour de Justice de la Cedeao) dans l’affaire Bictogo. Il y a quelques jours, mon confrère Tine et moi avons gagné un dossier contre l’État de la Guinée-Bissau. On a condamné (ce pays) à payer des dommages et intérêts pour n’avoir pas organisé le procès de Nino Vieira. On s’apprête à l’exécuter. Donc, ce sont des décisions qui sont exécutoires», relève Me NDIAYE.

Autres actualités

16 - Novembre - 2019

Abdoul Mbaye sur l’affaire Bougazelli: « Si c’est confirmé, cela pose un problème extrêmement grave »

L’ancien Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye, a réagi suite à l’arrestation temporaire jeudi du député du parti au pouvoir, Seydina...

16 - Novembre - 2019

Faux bond à la Sr ! Le diabétique Bougazelli « interné dans une clinique suite à un malaise… »

Le député Seydina Fall alias Bougazelli n'a pas déféré la convocation, hier, à la section de recherche après son arrestation-libération sur...

15 - Novembre - 2019

Les dessous de l’audition de Bougazelli: le député parle d’un "complot" et d’une "transaction foncière qui a mal tourné"

Le député de la mouvance présidentielle, Seydina Fall dit Bougazelli, a été interpellé jeudi à l’Assemblée nationale. Il est...

15 - Novembre - 2019

Pauvre Sénégal !

Ce pays est magique. En tout cas, on ne s’y ennuie pas. A preuve par ce qui s’est passé durant la seule journée d’hier. La rumeur sur le mariage du ministre...

15 - Novembre - 2019

Passation de marchés publics : L'Assemblée nationale est un très mauvais élève

Dans le domaine des procédures de passation des marchés publics, l’Assemblée nationale n’est pas un bon élève. C’est...