Me Madické Niang répond aux accusations de Jean-Paul Dias à l'endroit de Me Wade

14 - Octobre - 2017

Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Madické Niang, affirme que Wade n’avait pas les moyens de faire libérer Khalifa Sall. Contrairement à l’affirmation du Bloc centriste gaïndé (Bcg) de Jean-Paul Dias. Morceaux choisis d’une réplique faite en marge de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, ce vendredi.

"Wade avait dit…"

"Il a été dit que Me Abdoulaye Wade a tourné le dos à Khalifa Sall. Il l'a sacrifié en refusant de siéger à l'Assemblée nationale. D'abord, je voulais dire que c'est faux et totalement faux. Le président Wade n'avait nullement prévu de siéger à l'Assemblée nationale. Il avait dit aux Sénégalais : ‘Je ne veux rien. Tout ce que je veux, c'est engager le combat avec l'opposition, soutenir l'opposition et faire de sorte que l'opposition puisse triompher.’ C'est pourquoi logiquement, après qu'il a été élu, il a eu à prendre la décision de démissionner.
Quelqu'un a dit que cette démission était irrecevable. Non du tout. La démission s'est faite dans les normes. Cet argument d'irrecevabilité ne tient pas la route. La démission a été lue et présentée à l'Assemblée nationale lors de la séance d'ouverture.

"Si Wade venait pour bloquer l’Assemblée…"

"Deuxièmement, il a été soutenu par d'éminents juristes que Me Abdoulaye Wade, en venant siéger à l'Assemblée nationale, aurait pu permettre à Khalifa Sall de recouvrer la liberté. C'est faux, c'est archi-faux. Que ceux qui le disent présentent aux Sénégalais un seul texte, je dis une seule ligne d'un article de la Constitution ou du règlement intérieur de n'importe quelle loi, qui prévoit cela. On trompe l'opinion sénégalaise. Même s'il avait siégé, il n'aurait pas le pouvoir de bloquer l'Assemblée. Cette Assemblée est conçue d'une majorité que contrôle le pouvoir. Si Abdoulaye Wade était venu pour présider l'audience, il aurait suffi simplement que quelqu'un présente une motion pour demander à ce qu'un autre doyen d'âge soit élu. Immédiatement, il aurait été élu ce doyen d’âge et Abdoulaye Wade ne serait plus président de séance. Les Sénégalais sérieux ne peuvent jamais accepter cette proposition.

"Ceux qui ont sur leur conscience la détention de Khalifa Sall…"

"Je le dis, en toute amabilité, ceux qui ont aujourd'hui dans leurs consciences des remords, ceux qui sont habités par des remords, ceux qui ont brisé l'unité qui était celle de l'opposition et à laquelle le président Wade avait eu à convier toute l'opposition, c'est ceux-là qui ont créé qu'il y ait plusieurs listes. C'est ceux-là qui ont sur leur conscience le fait que Khalifa Sall ne soit pas libre. Si l'opposition était partie unie, elle aurait facilement gagné et aujourd'hui on aurait les moyens de bloquer le déroulement de l'Assemblée nationale pour demander la comparution de Khalifa Sall. Mais sans majorité, on ne peut pas le faire.

"Nous n’accepterons pas qu’on ternisse l’image de Wade"

"Une fois de plus, nous demandons à nos amis avec qui nous partageons l'opposition, d'être habités par la sérénité, par le sérieux. Nous ne pouvons pas accepter que des affirmations gratuites soient à plusieurs reprises servies aux Sénégalais pour ternir l'image d’Abdoulaye Wade. Tout le monde sait que le président Wade a tout donné au Sénégal au péril de sa vie, vu son âge. Il a parcouru le Sénégal pour faire campagne. Aujourd'hui, il ne mérite pas que des membres de l'opposition qui n'ont pas joué leur rôle auprès de Khalifa Sall et pour la constitution et le maintien de la liste unique, se permettent tous les jours de dire qu'il appartenait à Abdoulaye Wade de faire libérer Khalifa Sall.

"Le juge doit libérer Khalifa Sall"

"Le combat que nous menons, nous ne le menons pas seulement pour Khalifa Sall, mais pour le triomphe de la justice, pour la dignité du député. Le député, sa place n'est pas en prison. Aujourd'hui les juges doivent comprendre que Khalifa Sall n'est plus le Khalifa Sall qu'ils avaient mis en prison. Mais c'est un député du peuple. Le juge doit le libérer. C'est ça notre position. C'est une position que nous engageons à tout moment parce que nous sommes conscients que c'est de ce côté que se trouve la justice et la dignité du député."

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