Me Ousseynou Fall : « le juge Demba Kandji a déjà rédigé sa décision sur instruction du ministre"

10 - Juillet - 2018

Les avocats du maire de Dakar ont boudé l'audience d'hier lundi bien avant son terme. Ils accusent le juge Demba Kandji de tout faire pour précipiter le jugement de leur client Khalifa Sall pour l'envoyer au purgatoire, comme le voudrait le régime de Macky Sall. Me Ousseynou Fall a expliqué au micro de PressAfrik, les raisons de leur geste.

Me Ouseynou Fall avocat de Khalifa Ababacar Sall a réagi suite à la décision du Président Demba Kandji. Pour l’avocat du maire, le rejet systématiquement à cet arrêt sans répondre à leurs questions, est une parodie de justice. Persuadé que le Président Demba Kandji a déjà rédigé sa décision, Me Fall pointe un doigt accusateur sur le ministre de la Justice et son mentor Macky Sall d’être derrière cette décision.

« Nous avons demandé, pour une bonne administration de la justice, que le tribunal renvoie cette affaire afin qu’on puisse produire cette arrêt. Le président est venu en rejetant systématiquement cet arrêt sans répondre à nos questions. C’est pour vous dire que c’est une parodie de justice. Je suis persuadé que le Président Demba Kandji a déjà rédigé sa décision, son arrêt, sous les instructions du ministre de la Justice et de son mentor (le Président Macky Sall). Donc par conséquent, nous ne voulons pas cautionner cette parodie de justice », dénonce la robe noire.
Poursuivant sa réaction, il ajoute : « Nous avons constaté depuis ce matin (lundi 9 juillet), qu’il ya une réaction déraisonnée flagrante et délibérée du Président de la cour d’Appel. Nous avons expérimenté, nous avons tenté toutes les voix pour faire juger cette affaire à la régulière, mais nous nous sommes heurtés à la hostilité, à un refus catégorique, à un refus systématique de toutes nos demandes. Toutes nos demandes sont fondées en droit ».

Selon Me Ousseynou Fall, « cette procédure qui est suivi depuis le début à l’encontre du maire de Dakar, est un vice de procédure, dans la mesure où on n’a pas respecté son droit à la présomption d’innocence. Cette arrêt a fait que certaines dispositions fondamentales comme l’assistance obligatoire de l’avocat dès les premières heures de l’interrogatoire n’ont pas été respectées. Cette disposition est prévue par l’article 5 de l’accord portant règlement de l’UMOA, qui dit que lors de l’interrogatoire de l’accusé, les policiers de l’enquête doivent lui notifier sont droit à l’assistance d’un avocat ».

Autres actualités

03 - Novembre - 2020

Sa gestion du CESE accablée, Mimi sort les griffes: "Nul ne peut ternir ma réputation et mon intégrité"

Non reconduite de son poste de Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré ne compte pas laisser le régime en place la liquider. En réaction à...

03 - Novembre - 2020

Alliance Idy-Macky: ça pue partout la rancœur et l’animosité

Avec l’environnement morose qui prévaut dans le pays, on pensait que l’air serait plus respirable après la formation du nouveau gouvernement de Sall. Mais ça va...

03 - Novembre - 2020

Rentrée scolaire 2020-2021: Mamadou Talla veut faire du concept "Oubi Tay, Diangue Tay", une réalité

La rentrée scolaire 2020-2021 est prévue le 12 novembre prochain pour tous les élèves de la préscolaire à la Terminale. Un séminaire sous le...

26 - Octobre - 2020

Moustapha Diakhaté plaide pour la criminalisation l’émigration clandestine

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY) a plaidé pour une criminalisation de l’émigration clandestine qui tue des centaines de jeunes...

26 - Octobre - 2020

150 migrants sénégalais tués: Macky victime d’un web-lynchage

Macky Sall a choisi Facebook pour présenter ses condoléances aux migrants sénégalais qui ont péri dans l’explosion d’une pirogue en mer. Mal lui en...