Mecque 2017 : L’Etat promet un accompagnement pour une parfaite réussite

03 - Août - 2017

La grande conférence sur le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam tenue hier à Dakar, au Grand Théâtre, a été un moment intense de partage entre les membres et les partenaires de la communauté sénégalaise du pèlerinage.
Après Thiès, Mbour, Kaolack, Louga et Saint-Louis, la ville de Dakar a abrité, hier, au Grand Théâtre, la grande conférence sur le pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Une activité qui rentre dans le cadre de la nouvelle politique de décentralisation de l’information de la Délégation générale du pèlerinage. Il s’est agit au cours de la conférence comme l’a souligné le délégué général au pèlerinage, le Pr Abdoul Aziz Kébé, de construire la communauté du Pèlerinage comme intitulé dans le thème de la conférence qui a porté sur : « Construire ensemble la communauté du pèlerinage. Leçons d’histoire. Viatique pour 2017 ».
Innovations apportées
Le délégué général au pèlerinage s’est dit fier de voir le sérieux avec lequel le Royaume d’Arabie Saoudite œuvre pour améliorer les conditions de séjour des pèlerins. Il a, au nom des autorités de l’Etat du Sénégal, remercié le peuple saoudiens et le Roi Salman Ben Abdoul Aziz. Les mêmes remerciements ont été aussi adressés aux partenaires, de la Banque islamique du Sénégal (Bis), de la direction de la santé et du ministère du tourisme, pour ne citer que ceux-là, pour les facilités offertes compte tenu du « Hadj » qui est multidimensionnel et multisectoriel. Le Pr Abdoul Aziz Kébé a souligné, dans le cadre de la réforme en 2016, des innovations qui ont été apportées, notamment ce changement de paradigme et le changement dans la représentativité. Et ce dernier de préciser que le « Hadj » est un déterminant de la foi du musulman, un événement de dimension universelle et un rituel religieux. C’est pourquoi, il a souligné qu’il convient de donner beaucoup de sérieux au « Hadj » qui possède une fonction intégratrice du fait qu’il montre que la condition humaine est une.
Citant le roi Mansa Moussa dans l’empire du Mali qui en 1324 a effectué le pèlerinage à la Mecque ou encore en 1351 le Roi Mansa Souleymane au 14ème siècle qui acheta plusieurs livres pour faire des bibliothèques publiques, le Pr Abdoul Aziz Kébé a montré l’antériorité de la civilisation islamique en Afrique sur l’arrivée de l’Europe coloniale. Au Sénégal, il a loué l’islam confrérique avec plusieurs figurent comme Oumarou Foutiyou Tall en Afrique de l’Ouest, El Hadj Malick Sy, Cheikh Ibrahima Niass et autres qui, à travers le « Hadj », ont joué leur partition dans l’islamisation des populations. Il aussi indiqué que le « Hadj » est un patrimoine, un héritage et nullement une simple opération touristique, d’autant que c’est le cinquième pilier de l’islam dont la Délégation générale a pour mission de préparer, coordonner, superviser et contrôler l’organisation ».
Les quotas, une concession de service public
Avec la réforme, sur les 145 structures qui avaient l’agrément dans l’organisation du « Hadj » sous la supervision de la Délégation générale, se sont greffées 140 nouvelles structures qui portent au chiffre de 285 le nombre d’organisations agréées à convoyer des pèlerins aux lieux saints de l’islam. Pour le délégué général, le quota de pèlerins sénégalais n’a pas changé car il est toujours fixé à 10.500 pèlerins. L’Etat du Sénégal qui a le devoir d’organiser le pèlerinage, a fait une concession de service public. Ce qui l’oblige à faire des observations et un contrôle sur le travail fait par les voyagistes. Si la délégation générale est appelée à gérer un quota de 1.000 pèlerins, les 9.500 autres pèlerins sont partagés aujourd’hui entre les 285 voyagistes agréés. Lors de la conférence, les lauréats sénégalais du concours mondial de récital du Coran, notamment Mamadou. M. Diallo et Mame Diarra Ngom, ont reçu respectivement des cadeaux de reconnaissance de la part du Délégué général. L’ambassadeur du Royaume de l’Arabie Saoudite a offert une bourse d’études universitaires à Mamadou. M. Diallo et une enveloppe de 5 millions de FCfa. Mlle Mame Diarra Ngom, quant à elle, a reçu de Son Excellence une enveloppe de 3 millions de FCfa.

Cheikh Ahmed Tidiane Samb, au nom des voyagistes, tout comme Mamadou Dème, directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Sénégal, le directeur général de la Banque islamique, ont tour à tour salué la tenue de la conférence qui participe au partage d’informations sur le pèlerinage. Ils ont promis un accompagnement pour faire de l’édition 2017 de l’organisation du « Hadj » une parfaite réussite.
L’obstacle de la taxe de 339.000 FCfa
La question de la nouvelle taxe fixée par les autorités saoudiennes pour une certaine frange de pèlerins qui ont effectué le pèlerinage dans les cinq dernières années s’est invitée dans les discussions. Il s’agit d’une taxe de 2.000 Rials qui équivaut à 339.000 FCfa. Une manière de décourager ceux qui se paient le voyage régulièrement et offrir l’opportunité du pèlerinage à d’autres qui n’ont jamais accompli ce cinquième pilier de l’islam. Le délégué général au pèlerinage, le Pr Abdoul Aziz Kébé, a précisé que cette taxe est universelle. Il a révélé que c’est le Roi d’Arabie Saoudite qui a payé la taxe pour les pèlerins saoudiens afin de leur faciliter la tâche. Abdoul Aziz Kébé a demandé aux voyagistes de ne pas faire de la surenchère sur le prix de cette taxe fixée à 339.000 FCfa pour les pèlerins sénégalais. Palla Mbengue, au nom des voyagistes, dit s’en remettre au chef de l’Etat pour lui demander de faire une nouvelle fois un effort pour régler la note qui risque d’être très salée pour les pèlerins. Une lettre dans ce sens sera prochainement adressée au chef de l’Etat Macky Sall, signale-t-il.

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